Jim House
Jim House est historien de la situation coloniale, maître de conférences à l’université de Leeds en Grande-Bretagne, où il a dirigé le Centre d’études francophones et codirigé le Centre d’études coloniales et postcoloniales. Il a travaillé sur l’histoire et la mémoire des migrations coloniales entre l’Algérie et la France, sur les violences coloniales en France, en Algérie et au Maroc (notamment la répression des manifestations de rue), et sur l’histoire de l’antiracisme en France. Il a été boursier de la British Academy, du Leverhulme Trust, et de l’Arts and Humanities Research Board et chercheur invité à la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme. Avec Neil MacMaster, il est l’auteur de Paris 1961. Les Algériens, la terreur d’Etat et la mémoire (Tallandier, 2008 ; édition originale chez Oxford University Press, 2006). Parmi ses autres publications : ‘L’impossible contrôle d’une ville coloniale ? Casablanca, décembre 1952’, dans Genèses. Sciences sociales et histoire, n° 86, mars 2012 ; avec Andrew S. Thompson, ‘Decolonisation, space and power: immigration, welfare and housing in Britain and France, 1945-1974’, dans Andrew S. Thompson (éd.), Writing Imperial Histories (Manchester University Press, 2013) et ‘Shantytowns and the City: Algiers and Casablanca as a (Post)Colonial Archive’, dans Francosphères, vol. 3., n° 1, printemps 2014.
En se focalisant sur les bidonvilles, ce projet montre comment et pourquoi la situation coloniale était profondément inscrite au sein de l’espace urbain, et se concentre sur une comparaison d’Alger et de Casablanca, les deux villes impériales françaises d’Afrique du nord les plus importantes. Il postule que nous devons prêter une plus grande attention à la manière dont les relations de pouvoir coloniales ont été imposées, vécues et contestées au niveau local. Une étude comparative peut nous aider à identifier des aspects communs entre l’Algérie et le Maroc et qui sont généralement gommés à la fois par les études coloniales spécifiques et les histoires nationales / nationalistes. La focalisation sur les bidonvilles fournit également une perspective socialement plus inclusive : ces espaces offrent un point de vue privilégié à partir duquel analyser les migrations coloniales, l’expérience vécue des habitant(e)s au quotidien, les résistances anticoloniales, la politique de relogement, la répression et la mémoire sociale, qui constituent la principale trame analytique d’une monographie à paraître chez Oxford University Press. En comparant des études de cas de deux grands bidonvilles - Carrières centrales (Casablanca) and Mahieddine (Alger) - ce projet situe également leur histoire respective au sein du contexte plus large de la ville, de la colonie, et de l’empire. Cette approche est pluridisciplinaire, combinant l’histoire urbaine, sociale et politique, la sociologie, les études sur les migrations et la mémoire sociale.
Communication de J. House, résident à l'IEA de Paris, donnée dans le cadre du séminaire "Pour une histoire sociale de l'Algérie colonisée" Nuit du débat démocratique à l'IEA Communication de J. House (résident de l'IEA de Paris) Journées d'étude en hommage à Fanny Colonna, organisées par Emmanuel Blanchard (UVSQ, CESDIP) et Augustin Jomier (Fondation Thiers CERHIO) avec le soutien de l'IEA de Paris, et la participation de Jim House, résident à l'IEA de Paris Communication de Jim House, résident à l'IEA de Paris, dans le cadre du colloque "Approches comparées en situation coloniale", organisé par le CRASC de Constantine Intervention de Jim House, résident à l'IEA de Paris, dans le cadre des journées de débats, rencontres et exposition autour du souvenir du massacre du 17 octobre 1961 à Paris Séminaire de recherche organisé par J. House (résident de l'IEA de Paris), E. Blanchard, et S. Thénault, avec le soutien du CESDIP et du CHS |
Africa4, Libération |
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