Des violences coloniales dans leur contexte urbain : Alger, Casablanca, Paris
Présentation
Cette communication comparative se focalisera sur trois exemples du recours à la violence létale à grande échelle par les forces de l’ordre dans des contextes urbains et situations de « crise coloniale » différents, à savoir Casablanca (événements Farhat Hached de décembre 1952), Paris (octobre 1961), et Alger (10-11 décembre 1960). L’analyse des causes (qui vont du micro-local à l’international), du déroulement et des conséquences de ces violences dans ces trois villes exemplaires à la fois du colonialisme et de la lutte anticoloniale, nous permettra d’aborder des thèmes plus larges par rapport à la gouvernance coloniale et la production de ses logiques répressives entraînant des violences tant physique que symboliques : tentatives toujours inabouties de contrôle de l’espace urbain en ciblant certains quartiers aux habitants racisés et jugés « dangereux » (représentations genrées) et qui leur contestent ce contrôle ; pratique de la responsabilité collective et de la violence punitive visant à inspirer la peur ; emploi de « forces supplétives » / soldats coloniaux ; souci de protection des Européens ; le bilan humain impossible à établir du côté des victimes parmi les colonisés ; tentatives de manipulation de l’opinion. En situation coloniale, les types et niveaux de participation des Européens / Métropolitains aux violences sont également à prendre en compte.
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Shantytowns and the City: colonial power relations in Algiers and Casablanca, 1920-1962 01 octobre 2015 - 30 juin 2016 |
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