Jennifer Anne Boittin
Jennifer Anne Boittin est professeure associée de français, d’études francophones et d’histoire à l’Université d’État de Pennsylvanie. Elle est spécialiste de l’histoire coloniale française, avec un accent sur les interactions entre race, genre et classe. Son livre, Colonial Metropolis, explore les connexions entre les hommes et les femmes migrants d’Afrique de l’Ouest, de Madagascar et des Antilles et leurs homologues féministes françaises à Paris dans les années 20 et les années 30. Elle avance qu’ils ont redéfini ensemble Paris en tant qu’espace colonial au sein duquel ils militaient pour leurs droits.
Sujets de recherche
Histoire européenne; les femmes dans l’Empire; histoire coloniale française (avec un intérêt particulier pour l’Afrique subsaharienne, les Antilles françaises, l’Afrique du Nord et l’Indochine française) ; la diaspora noire et africaine ; la race, le genre et la sexualité ; le féminisme et la masculinité.
Écrire l’intimité : vie privée, mobilité, genre et droits dans l’Empire français, 1914-1945
Ce projet déploie les voix des femmes, préservées dans des archives, des mémoires et des journaux, dans le but d’apporter un éclairage différent sur les façons multiples et parfois inattendues dont le genre a façonné l’empire et les expériences impériales au cours de la première moitié du XXe siècle. Ecrire l’intimité étudie la façon dont des femmes voyageant seules en Afrique de l’Ouest et en Indochine françaises ont réagi après s’être rendu compte que l’État français les surveillait et essayait de contrôler leurs mouvements. Plus précisément, le projet soutient que les éducatrices, aventurières, romancières, journalistes, activistes politiques (féministes et anti-impérialistes) et artistes (les administrateurs supposaient qu’il s’agissait d’un terme codé pour désigner les prostituées) ont utilisé l’invasion de leur intimité pour renforcer leur indépendance. Tout d’abord, elles ont rejeté les hiérarchies coloniales de race, de genre, de sexualité, de classe et de nation pour vivre des vies bien plus dissolues, mieux adaptées à leurs personnalités. Ensuite, elles ont réinterprété ce qu’être « française » ou une « femme » à l’étranger voulait dire et, ce faisant, ont trouvé une manière de persuader les administrateurs de défendre leurs droits financiers, civiques et sociaux et de respecter leur droit à la vie privée.
Publications majeures
Colonial Metropolis: The Urban Grounds of Feminism and Anti-Imperialism in Interwar Paris,The University of Nebraska Press, Lincoln, 2010.
«‘Are You Trying to Play a French Woman?’ La Mère Patrie and the Female Body in French West Africa», Signs, vol. 40, n° 4, summer 2015.
With Tyler Stovall (éd.), Intersections of Race and Gender in French History, in French Historical Studies, Special issue, vol. 33, n° 3, Summer 2010.
«Black in France: The Language and Politics of Race during the Late Third Republic», French Politics, Culture & Society, vol. 27, n° 2, Summer 2009.
Journées d'étude organisées par J. Boittin (IEA de Paris) et R. Rogers (Université Paris Descartes) Communication de J. Boittin, résidente de l'IEA de Paris Communication de J. Boittin, résidente de l'IEA de Paris Communication de J. Boittin, résidente de l'IEA de Paris Communication de J. Boittin, résidente de l'IEA de Paris Communication de J. Boittin, résidente de l'IEA de Paris Communication de J. Boittin, résidente de l'IEA de Paris Communication de J. Boittin, résidente de l'IEA de Paris |
The University of Chicago Press IEA de Paris Libération, blog Africa4 |
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