Sofia Bonicalzi
Sofia Bonicalzi est professeure assistante en philosophie morale au département de philosophie, communication et arts du spectacle de l'Université Roma Tre. Elle est également chercheuse associée au groupe de recherche sur la cognition, les valeurs et le comportement, à l'Université Ludwig Maximilian de Munich. Elle est titulaire d'un doctorat en philosophie de l'Université de Pavie et a été doctorante invitée à la Sage School of Philosophy, à l'Université de Cornell. Elle travaille sur la philosophie morale, la philosophie de l'esprit/action, la philosophie des neurosciences cognitives et la psychologie morale dans une perspective interdisciplinaire. Ses recherches actuelles portent sur la philosophie et les neurosciences de la volonté, de l'action et de la responsabilité. Auparavant, elle a été chercheuse postdoctorale à l'Institut des neurosciences cognitives, UCL (Action and Body Group), à la School of Advanced Study (Université de Londres), où elle a également fait partie de l'équipe du Human Mind Project, et à la chaire de philosophie de l'esprit de la faculté de philosophie, de philosophie des sciences et d'étude de la religion de l'Université Ludwig Maximilian de Munich.
Sa résidence de recherche bénéficie d'un financement national dans le cadre du LABEX RFIEA+ (convention ANR-11-LABX-0027-01).
Sujets de recherche
Philosophie et Sciences cognitives de l'intention, de l'action, de la responsabilité.
Agentivité et responsabilité. Une nouvelle approche à la croisée de la philosophie et des sciences cognitives
La capacité d’agir (agentivité) intentionnelle et sa relation avec la responsabilité individuelle est l'un des domaines d'interaction les plus féconds entre la psychologie morale et la philosophie et la science cognitive de l'action. Cependant, il s'est révélé difficile de fournir une analyse cohérente et unifiée de la manière dont l'action intentionnelle se déroule dans le monde naturel. En particulier, un point controversé important concerne la contribution des états mentaux conscients à la production d'actions. Les résultats empiriques de la science cognitive des processus de volonté ont souvent été considérés comme soutenant directement le scepticisme à l'égard de l’idée d'un comportement entièrement intentionnel. En conséquence, la portée et la signification de la notion de responsabilité et la fiabilité de l'expérience subjective de l'action ont été remises en question.
Ce projet adopte une position nouvelle et constructive sur la manière dont les connaissances de la philosophie et des sciences cognitives favorisent conjointement la compréhension de l'action intentionnelle. Pour relever ce défi, le projet examine les perspectives de la théorie de l'agentivité à la lumière de nouvelles recherches empiriques sur la psychologie et la science cognitive de la volonté et du contrôle de l'action. En particulier, le projet vise à répondre aux questions suivantes : (1) Comment proposer une vision cohérente et scientifiquement plausible de notre capacité à agir intentionnellement en faisant preuve de contrôle sur notre comportement ? (2) L'action intentionnelle et responsable nécessite-t-elle des états mentaux conscients et un accès transparent aux sources de motivation du comportement ? (3) Dans quelle mesure la philosophie et la science de l'agentivité aident-elles respectivement à trancher la question des cas limites d'actions intentionnelles ou volontaires ?
Séminaire hebdomadaire interne Cycle de séminaires organisé par Sofia Bonicalzi, chercheuse en résidence à l'IEA de Paris |
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