Understanding the Performance of Anglophone and Francophone Ad Hoc Military Coalitions in Africa

Conférence de Gordon Cumming, professeur d'études territoriales basées sur les langues à l'Université de Cardiff et et résident-chercheur 2024-2025 à l'IEA de Paris (Programme FIAS), à l'Université de Picardie Jules Verne dans le cadre du séminaire "In Search of Birtain".

Présentation

Les coalitions ad hoc offrent des réponses flexibles aux défis sécuritaires de l'Afrique. Cet article propose une étude comparative de deux groupements de ce type : la Force multinationale mixte (FMM), qui a perduré, et la Force conjointe du G5 Sahel, qui a échoué. Pour expliquer ces résultats divergents, nous commençons par évaluer et comparer les capacités de performance de ces coalitions. Nous examinons ensuite le « compte-rendu classique » de leur (sous-)performance, qui met l'accent sur le rôle du soutien extérieur dans le maintien des coalitions. Enfin, nous utilisons une autre focale pour montrer que les financements externes ne garantissent la durabilité d'une coalition que si, premièrement, les relations politiques des pays participants entre eux et avec les donateurs s'alignent et, deuxièmement, si le découplage entre discours et performance ne devient pas trop important. Enfin, nous nous demandons ce que ces résultats nous apprennent sur les bailleurs de fonds de ces coalitions, en particulier la Grande-Bretagne, dont la politique à l'égard de l'Afrique est traditionnellement marquée par une négligence bienveillante, et la France, dont l'approche à l'égard de l'Afrique est généralement qualifiée de « clientéliste » et de génératrice de dépendance.