Massimo Vogliotti
Massimo Vogliotti est maître de conférences de philosophie du droit et de théorie du droit à l’Université du Piémont Oriental (Italie), où il est responsable scientifique de la Chaire Alessandro Galante Garrone. Son champ de recherche est au croisement de la théorie du droit et du droit pénal. Le fil rouge qui lie ses travaux est la crise du paradigme juridique moderne (au sens de Thomas Kuhn) et ses effets sur l’identité du droit, de la science juridique et du juriste lui-même, d’où son intérêt récent pour la question de la formation juridique. Il est auteur, notamment, de l’étude « Legalità » publié dans les Annali de l’Enciclopedia del diritto (Giuffrè, 2013) et des ouvrages Tra fatto e diritto. Oltre la modernità giuridica (2007) et Dove passa il confine? Sul divieto di analogia nel diritto penale (2011), publiés chez Giappichelli, éditeur pour lequel il a dirigé aussi l’ouvrage collectif Il tramonto della modernità giuridica. Un percorso interdisciplinare, 2008.
Il est membre du comité de rédaction de la revue Droit et Société (dont il est correspondant pour l’Italie), de la Revue interdisciplinaire d’études juridiques et de la revue de l’ENM Les cahiers de la justice.
Ce projet de recherche aborde la question de la formation juridique, qui, longuement négligée par les communautés scientifiques des pays de civil law, a finalement suscité ces dernières années l’intérêt qu’elle mérite.
Ce changement d’attitude ne doit pas surprendre : le modèle d’enseignement juridique conçu à l’époque moderne (et encore largement dominant aujourd’hui) révèle actuellement toute son incapacité à former des juristes qui savent gérer la complexité du droit et de la société contemporaine. Ce modèle est lié à une conception du droit et du savoir juridique qui connait depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale une crise de plus en plus profonde.
En s’inspirant de la théorie des paradigmes de Thomas Kuhn, le premier volet de la recherche vise à montrer les liens étroits qui existent entre les modèles médiéval et moderne d’éducation juridique et les caractéristiques ontologiques et épistémologiques des paradigmes juridiques correspondants.
Le second volet vise à imaginer un modèle pédagogique qui soit en phase avec le nouveau cadre paradigmatique, caractérisé par le renouement du savoir juridique avec la tradition aristotélicienne de la philosophie pratique, et par la réhabilitation de la catégorie prémoderne de l’indisponible (les valeurs fondamentales de la société garanties par les constitutions). Cette révolution scientifique et les profondes transformations de l’expérience juridique contemporaine requièrent – c’est l’hypothèse fondamentale de la recherche – des juristes qui ne soient pas seulement de bons techniciens du droit (approche qui risque de devenir dominante dans l’enseignement), mais qui soient aussi des hommes de culture, curieux intellectuellement, capables de bien argumenter, dotés d’esprit critique et d’imagination, conscients des enjeux politiques et moraux de l’exercice du droit.
Communication de M. Vogliotti (ancien résident de l'IEA de Paris) Table ronde organisée par M. Vogliotti (ancien résident de l'IEA de Paris) Communication de Massimo Vogliotti, résident à l'IEA de Paris Entretien-débat avec Massimo Vogliotti, résident à l'IEA de Paris, D. Borde (cabinet intern. Paul Hastings), D. Truchet (Conseil National du Droit et Université Panthéon-Assas) et A. Garapon (Institut des Hautes Etudes sur la Justice) Journée d’étude organisée par Massimo Vogliotti, résident à l'IEA de Paris Communication de Massimo Vogliotti, résident à l'IEA de Paris Communication de Massimo Vogliotti, résident à l'IEA de Paris Participation de Massimo Vogliotti, résident à l'IEA de Paris |
Presses de l’Université Saint-Louis L'Harmattan Quaderni fiorentini per la storia del pensiero giuridico moderno Rivista di filosofia del diritto Revue interdisciplinaire d'études juridiques |
Entretien-débat avec M. Vogliotti, résident à l'IEA de Paris, D. Borde (cabinet intern. Paul Hastings), D. Truchet (Conseil National du Droit et Université Panthéon-Assas) et A. Garapon (Institut des Hautes Etudes sur la Justice) |