Vincent Gengnagel
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Vincent Gengnagel est chercheur associé au séminaire de sociologie et chercheur associé au "Centre interdisciplinaire d'études européennes" (CIEM), tous deux à l'Europa-Universität Flensburg, en Allemagne. Il est rédacteur en chef de la revue "Culture, Practice & Europeanization". Après des séjours de recherche à Harvard, Cambridge et Lund, en Suède, il a obtenu son doctorat à Bamberg, en Allemagne, avec une étude sur l'autonomie scientifique, le capitalisme académique et l'européanisation.
Depuis 2020, il se concentre sur l'interaction entre la politique climatique et la politique sociale. Travaillant sur une sociologie politique de la connaissance scientifique, il examine comment les stratégies de recherche disciplinaires sont liées aux défis urgents - et nécessairement interdisciplinaires - du changement climatique. Dans le contexte de la polarisation populiste du discours sociopolitique, ses analyses de discours et ses entretiens avec des groupes de discussion posent les questions suivantes : comment et quelle expertise scientifique est utilisée pour légitimer les politiques climatiques ? Comment les connaissances scientifiques sont-elles attribuées et niées ?
Thèmes de recherche
Européanisation, légitimité des politiques climatiques, inégalités sociales, sociologie de la connaissance scientifique.
Métamorphoses du (des) droit(s) ? Une exploration critique des frontières planétaires et de leur signification pour le droit de l'environnement.
(projet collaboratif, récompensé par une bourse de recherche NetIAS, programme Constructive Advanced Thinking, 2021-2024)
Les conséquences du changement climatique nécessitent une transition vers la durabilité. À l'ère de l'Anthropocène, les scientifiques du système terrestre ont identifié en 2009 une manière influente de réfléchir à ce que signifie la durabilité en termes plus pratiques grâce aux "frontières planétaires". Ce concept fait référence à neuf seuils biophysiques interdépendants, considérés comme de véritables limites à ne pas franchir pour éviter des changements abrupts, non linéaires, potentiellement catastrophiques et largement imprévisibles dans l'environnement et sur la planète. Cependant, sept limites planétaires ont déjà été transgressées. Les scientifiques ont proposé de s'éloigner des analyses essentiellement sectorielles des limites à la croissance visant à minimiser les externalités négatives, pour s'orienter vers l'estimation d'un "espace de fonctionnement sûr" pour le développement humain. Mais comment ce concept de limites planétaires peut-il être rendu opérationnel dans les sciences sociales et le droit ?
Pour explorer le potentiel de ce concept dans les sciences sociales et le droit, l'équipe vise à mettre en évidence trois domaines clés : La biodiversité et les interactions climatiques, la santé et l'environnement, et les technologies et la science. Pour chaque problématique, trois grilles de lecture critique du/des droit(s) de l'environnement, c'est-à-dire des différents domaines du droit international et national qui protègent l'environnement, du droit des droits de l'homme, du droit économique, etc., sont appliquées, en articulant les items : identification des acteurs, processus de participation et émergence de solutions. Le projet interdisciplinaire proposé (droit et sciences sociales) est motivé par un sentiment d'urgence à réagir dans toutes les disciplines.
Publications clés
- Gengnagel, V. & Zimmermann, K. (2022). The European Green Deal as a Moonshot – Caring for a Climate-Neutral Yet Prospering Continent? Historical Social Research 47 (4): 267–302, open access.
- Special issue, edited with K. Zimmermann. 2022.Global moonshots, European responsibilities: Governance and contestation of ecosocial transformation, open access, Culture, Practice, Europeanization 7, No. 2.
- Gengnagel, V., et al. (2022): 'Closer to the Market': EU Research Governance and Symbolic Power. Journal of Common Market Studies, 60(6), 1573–1591, open access.
 Workshop en ligne, organisé par le Groupe "Constructive Advanced Thinking" piloté par Marion Lemoine-Schonne, en résidence à l'IEA |
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