Histoire sociale des idées conservatrices
Intervention de Valentin Behr (Université de Strasbourg, résident-chercheur 2021-2022 de l'IEA de Paris) dans le cadre du 16e Congrès de l'Association Française de Science Politique.
Présentation
Cette section thématique vise à poser les jalons d’une histoire sociale des idées conservatrices, comprises ici comme « un courant d’opposition à la contestation des autorités traditionnelles, religieuses, morales ou étatiques » (Hayat et Weisbein, 2020, p. 63). Le premier axe interroge à la fois les ancrages sociaux de ces idées et la logique des « tournants » conservateurs. Il réunit des contributions analysant ces dynamiques dans différentes configurations historiques et spatiales : bifurcation conservatrice des anciens révolutionnaires sous le Directoire, rôle du déclin du marxisme dans l’essor des idées conservatrices dans les années 1980, influence des réseaux transnationaux dans la conversion au conservatisme des intellectuels roumains, appropriation du thème de l’écologie par les conservateurs français, et effet de la profession dans l’adhésion aux idées « complotistes ». Le second axe examine plus en détails certaines figures d’intellectuels à travers lesquelles circulent aujourd’hui les idées conservatrices dans différents champs et d’un champ à l’autre, questionnant ainsi les conditions de diffusion de ces idées : Renaud Camus, théoricien du « grand remplacement », Eric Zemmour, journaliste candidat à l’élection présidentielle, Laurent Bouvet, universitaire cofondateur du « Printemps républicain » et vulgarisateur du concept d’ « insécurité culturelle », et autres écrivains néo-réactionnaires engagés contre l’antiracisme, le féminisme et Mai 68.
Informations pratiques
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Décentrer l’étude de la production et de la circulation des idées. Les intellectuels conservateurs et la critique de la démocratie libérale 01 septembre 2021 - 30 juin 2022 |
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