Neoliberal Mutations
Conférence donnée par Angela Creager, titulaire de la chaire Thomas M. Siebel d'histoire des sciences à l'Université de Princeton et chercheuse-résidente 2024-2025 de l'IEA de Paris (programme FIAS), dans le cadre du cycle « Production et régulation des savoirs sur la santé : problématisations, innovations et contestations » organisé par le Cermes3.
Ouvert au public dans la limite des places disponibles. Réseravtion obligatoire, merci de contacter Luc Berlivet (luc.berlivet@cnrs.fr).
Evénement uniquement en présentiel et en anglais.
Présentation
Cet exposé analyse la manière dont l'attention réglementaire accordée aux mutagènes environnementaux dans les années 1970 aux États-Unis a cédé la place, dans les années 1980, à une focalisation sur les mutations héréditaires, qui a été renforcée après 1987 par le projet Génome humain. En conséquence, les stratégies de prévention du cancer ont mis l'accent sur la susceptibilité individuelle et le mode de vie, souvent au détriment de l'attention portée aux expositions environnementales involontaires. Les médecins et les responsables de la santé publique parlaient du cancer en termes de facteurs de risque. Cet article, qui constitue le dernier chapitre du projet de livre d'Angela Creager sur le test d'Ames, met en lumière une dimension de la « société du risque » d'Ulrich Beck, tout en montrant comment ces tendances de la politique de lutte contre le cancer ont été intercalées avec le néolibéralisme économique.
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La santé environnementale dans l'histoire mondiale : mouvements transfrontaliers et science de la réglementation des substances toxiques 01 septembre 2024 - 30 juin 2025 |
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