La magie du droit : du réalisme juridique scandinave au droit migratoire contemporain

Intervention de Patricia Mindus, Université d'Uppsala, chercheuse-résidente 2023-2024 de l'IEA de Paris, dans le cadre du Séminaire NoSoPhi, composante du Centre de Philosophie Contemporaine de la Sorbonne (UMR 8103, Institut des Sciences Juridiques et Philosophiques).

Entrée libre sur inscription.

Présentation

Le séminaire NoSOPhi, Normes, Sociétés, Philosophies, propose à des professeurs et chercheurs confirmés de venir présenter l’état de leur recherche sur des thèmes / dans des domaines qui intéressent fortement l’équipe et s’inscrivent dans les perspectives et champs de recherche du laboratoire : Philosophie du droit, Philosophie et droit, Philosophie politique, Éthique, philosophie morale, éthique appliquée, Philosophie de la technique, philosophie et technique, Philosophie économique, ...

Interviennent aussi bien des chercheurs invités en séjour de recherche à NoSoPhi que des chercheurs spécifiquement conviés à cette fin. Les intervenants disposent d’une heure pour exposer leurs travaux, suivie d’une heure de discussion.

Présentation de Patricia Mindus

Le réalisme juridique, famille de courants de pensée juridique plutôt vaste, est souvent associé à l’idée que le droit est semblable à la magie. Cette analogie est ici explorée pour souligner comment la pensée juridique concerne ce que nous appelons aujourd’hui, dans l’ontologie sociale, des faits institutionnels.
Dans ces faits une fonction est attribuée à quelque chose qu’elle n’a pas en raison de ses propriétés empiriques. Imaginez que nous établissions une règle selon laquelle, dans certains contextes, quelque chose devrait compter comme un point dans un jeu de société. Ce n’est pas la nature de la chose qui fait de celle-ci un point, mais la règle constitutive. Cela rappelle le fonctionnement de la norme juridique. Cette approche peut être importante pour notre compréhension du droit en général, mais elle joue aussi un rôle plus en particulier pour bien concevoir des notions juridiques liées au droit migratoire. Ceci impacte notre compréhension de ce qu’est la migration, la citoyenneté, la population, avec des conséquences d’une part pour le juriste, et d’autre part pour ceux qui étudient les migrations depuis d’autres points de vue.

Répondant : Pierre Brunet (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Informations et Inscriptions