How sustainable are India’s Smart Cities? Critically assessing the projects and politics underpinning the Smart City Mission
Atelier d'étude organisé par Loraine Kennedy (CNRS, CEIAS, EHESS), Pushpa Arabindoo (UCL, IEA de Paris), Marie-Hélène Zérah (IRD, CESSMA, Centre for Policy Research, Delhi) et Anna Dewaele (CEIAS, EHESS)
Présentation
La Smart City Mission en Inde a été inaugurée par le Premier ministre Narendra Modi en 2015 dans le but de promouvoir des solutions intelligentes pour améliorer les infrastructures et services urbains. Elle s'inspire d'idées qui ont circulé dans le monde entier sur l'innovation urbaine numérique et technologique. Initialement annoncée comme un programme de construction de 100 nouvelles villes intelligentes à travers le pays, la mission a finalement pris la forme d'un concours entre 100 villes indiennes existantes, sélectionnées par les gouvernements central et régional. Chaque ville candidate propose un projet urbain soit pour améliorer (réaménagement) ou redévelopper certaines zones, soit pour étendre la ville à l'intérieur de ses limites administratives (développement sur site vierge). Pour élaborer leurs propositions et stratégies, les villes candidates sont assistées par des consultants désignés par l'État ou par un organisme partenaire extérieur, comme la Banque mondiale ou la Banque asiatique de développement, ou même par des pays "promoteurs", dont la France, via son Agence française de développement. Les projets sont ensuite mis en compétition et les lauréats peuvent mettre en œuvre leurs propositions tandis que les autres sont invités à revoir leur plan stratégique et à le soumettre à nouveau lors du prochain tour.
Les premières évaluations de la mission Smart City, y compris les différentes propositions faites par les villes candidates, les premiers projets réalisés et leur accueil par les autorités locales et les habitants, ont soulevé un certain nombre de questions sur ce nouveau mode de construction de la ville. Tout d'abord, la Smart City Mission doit être comprise dans le contexte de l'adoption progressive du concept de ville intelligente en Inde, et c'est pourquoi elle s'intéresse à la circulation globale des modèles et à leur adaptation à des contextes spécifiques. Deuxièmement, la Mission offre une occasion unique d'examiner la transformation des modalités de l'action de l'État dans le domaine urbain, en termes de décentralisation et d'évolution des échelles de gouvernance, mais aussi en termes de partenariats entre les secteurs public et privé. Troisièmement, étant donné que la Mission met l'accent sur la participation populaire à la conception des projets, elle nous invite à nous interroger sur le choix des publics visés par ce type de programme ainsi que sur la pertinence des propositions par rapport aux besoins et aux réalités locales. Quatrièmement, l'étude des projets de villes intelligentes met en évidence l'écart entre les ambitions du gouvernement central et les compétences techniques des autorités municipales, ce qui soulève la question des différences entre les objectifs du programme et sa mise en œuvre.
Faisant suite à une première réunion consacrée à la Smart City Mission en Inde en septembre 2018, l'objectif spécifique de cet atelier international est de se concentrer sur les questions de durabilité sociale et environnementale. Sur la base d'enquêtes sur le terrain, les intervenants évalueront de manière critique les expériences de villes intelligentes au fur et à mesure de leur déroulement. Parmi les questions à discuter figurent les suivantes : Comment l'engagement de l'Inde à l'égard des villes intelligentes se compare-t-il à d'autres cas internationaux ? Dans quelle mesure les projets en Inde s'appuient-ils sur des technologies de pointe ? Comment pouvons-nous caractériser la gouvernance et la politique de l'engagement de l'Inde dans l'urbanisme intelligent ?
Programme
9:30 – 11:00 Session I. Situating India’s Smart City Mission in international perspective
Discussante : Pushpa Arabindoo, UCL, Institut d’études avancées de Paris
Cities and the (re)ordering of elite coalitions under advanced neoliberalism
Ipshita Basu, University of Westminster, London
Leveraging international support for SCM: which criteria guide lenders/donors?
Gautier Kohler, Agence Française du Développement, Paris
11:00 – 11:30 Pause
11:30 – 13:00 Session II. Cutting-edge or ordinary - how sustainable are SCM projects?
Analysing the ‘environment’ of Smart Cities in India: Issues of sustainability and equity
Seema Mundoli (Presenter), Hariprasad VM, Preeti Venkatram and Harini Nagendra Centre for Urban Sustainability in India, Azim Premji University, Bengaluru
Of photovoltaics and puffed rice: the politics of energy and climate change in India’s Smart Cities
Ankit Bhardwaj, Centre for Policy Research, Delhi
13:00 – 14:30 Pause déjeuner
14:30 – 16:00 Session III. Smart Cities as political projects
Discussant : Eric Leclerc, Université de Lille
Depoliticising Smart Cities in India
Persis Taraporevala, King’s College London
Countering the national Smart City Mission: alternative ‘green’ projects in Kolkata
Anna Dewaele, CEIAS, Paris
16:00 - 16:30 Pause
16:30 – 17:15 Session IV. Exceptional instruments for governing the smart city
Exceptional governance structures at the heart of the SCM: an evaluation of Special Purpose Vehicles
Marie-Hélène Zérah, CESSMA and Centre for Policy Research, Delhi
17:15 – 18:00 Table ronde / Q & R
Modératrice : Loraine Kennedy, CEIAS, Paris
Pour plus d'informations, contacter Loraine Kennedy : kennedy@ehess.fr
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