Exploring the Nexus between Time, Law, and Migration

Workshop organisé par Patricia Mindus, professeure de philosophie du droit à l'Université d'Uppsala, et chercheuse-résidente 2023-2024 de l'IEA de Paris.

Fermé au public.

Présentation

Cet atelier explore le lien entre le temps, le droit et la migration. En tant que faits institutionnels, le temps juridique et la migration sont liés : la définition de l'ONU d'un migrant est basée sur le temps (Andersson 2020). En sciences sociales et humaines, les travaux sur le temps et la migration sont de plus en plus nombreux, mais l'analyse juridique du fonctionnement du temps dans le droit de la migration et de la citoyenneté ne fait que commencer. Une grande partie de la littérature sur le temps et la migration traite de l'expérience subjective ou du temps vécu ; certains travaux portent sur le temps durable mesuré scientifiquement.
Nous combinons la philosophie sociale et juridique, les études sur la citoyenneté et la migration et le droit international pour découvrir comment le temps est utilisé comme outil de gouvernance, comment la stabilité du statut est affectée, et ce que cela signifie pour la citoyenneté et l'asile en particulier. Nous explorons les utilisations du temps juridique, c'est-à-dire l'utilisation de l'heure et d'autres références temporelles dans le droit, ainsi que les différentes temporalités en jeu dans le droit. La référence au temps dans le droit n'est que superficiellement simple. Les unités de temps d'horloge (minutes, etc.) sont utilisées en droit, mais pliées à ses besoins (MacKaay 1990 : 262). Par exemple, un jour ouvrable est plus court que 24 heures. Contrairement au temps d'horloge, en droit, une période de déchéance peut arrêter l'horloge, l'invalidité ex tunc peut réécrire l'histoire. Nous émettons l'hypothèse, par exemple, que le séjour temporaire ou la résidence permanente reflètent une "interaction entre l'attente objective, l'intention subjective et la prescription légale" (Stronks 2021 : 24).

L'objectif de l'atelier sera d'esquisser une boîte à outils des utilisations du temps juridique en relation avec la migration et des différentes temporalités dans le droit des étrangers en vue de travailler à une collection commune d'essais sur le sujet et de planifier une série de conférences sur ce sujet en 2024-25.

Avec la participation de

Patricia Mindus (IEA de Paris)
Rebecca Thorburn Stern (Uppsala)
Martijn Stronks (VU Amsterdam)