Ecrire l'histoire du modernisme russe après Staline
Intervention dans le cadre du séminaire « Le travail de mémoire dans la littérature russe du Dégel au début du XXIe siècle. Transmissions, ruptures, résurgences » (M3/M4 RU LITA 2014-2015), organisé par Catherine Depretto et Laure Troubetzkoy, Université Paris-Sorbonne.
Résumé de l'intervention
Un aperçu analytique de la construction de l'expérience moderniste (1890-1940) dans l'histoire littéraire comme elle est écrite en URSS, dans l'émigration, et par les chercheurs occidentaux (sous l’emprise du discours critique soviétique et/ou émigré), dans la deuxième moitié du XXe siècle. Puisque la pratique moderniste et le sujet même deviеnnent tabou sous Staline, tandis que la culture moderniste russe disparait avec l'écrasement du champ littéraire émigré en France occupée, écrire l'histoire du modernisme à partir des années 1950 est tout d'abord un exercice mémorialiste, car ce sont des vétérans de cette culture ou bien ses témoins qui façonnent les études modernistes russes en exil ainsi qu’en URSS. L’objectif de l’intervention est de retracer les aléas de la construction du modernisme russe en tant que sujet académique et l'évolution de la vision de ce sujet à travers deux générations de chercheurs.
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Cultural and Linguistic Displacement in the Creative Activity of Modern European Writers: Sophia Petit, Ludmila Savitzky, Zinaida Vengerova 01 octobre 2014 - 30 juin 2015 |
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