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Matteo Vincenzo d' Alfonso

Maître de conférences
Université de Bologne
La tradition moralistico-littéraire française dans la pensée d’Arthur Schopenhauer : anthropologie, morale, caractère
01 février 2011 - 31 octobre 2011
Philosophie
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Matteo d'Alfonso a étudié la philosophie à Milan et à Munich, où il a soutenu en 2002 une thèse portant sur la philosophie du dernier Fichte. Il a poursuivi ses recherches à Munich dans le cadre du projet HyperNietzsche (université Ludwig-Maximilians) et de l’équipe travaillant à la publication des œuvres de J. G. Fichte (Académie bavaroise des sciences). Après avoir été boursier de la Fondation Humboldt de 2006 à 2010, il a enseigné l’histoire de la philosophie à l’université de Bologne. Ses recherches portent sur la philosophie classique allemande et notamment sur les œuvres de Fichte, Schelling, Schopenhauer et Nietzsche. Il a traduit plusieurs textes de Fichte en italien (La Doctrine de la Science, 1804 ; Faits de la Conscience, 1810-1811). Il a publié un livre consacré à la dernière philosophie de Fichte (Von Wissen zur Weisheit. Fichtes Wissenschaftslehre 1811, Rodopi, Amsterdam-New York 2005), et édité des notes inédites de Schopenhauer (Schopenhauers Kollegnachschriften der Metaphysik- und Psychologievorlesungen von E. G. Schulze, Göttingen, 1810-1811, Ergon, Würzburg 2008). Il a co-édité un ouvrage collectif consacré aux usages politiques de la peur, Gouverner la peur, Olms, Hildesheim 2010.

Arthur Schopenhauer est l’un des philosophes allemands à s’être confronté de la manière la plus ouverte et dénuée de préjugés à la culture française, dont il appréciait tant la tradition métaphysique et scientifique, comme dans le cas de Malebranche et de Buffon, que la tradition moralistico-littéraire. Bien que l’importance de la tradition moraliste française pour sa réflexion pratique soit incontestable, et que ses influents élèves Rée et Nietzsche l’aient déjà diagnostiquée, la Schopenhauer-Forschung n’a à ce jour pratiquement pas traité cet aspect, de sorte que ce domaine de recherche prometteur reste encore inexploré. La recherche ici envisagée vise tout particulièrement à examiner le rôle que son étude, aussi précoce qu’assidue, de la littérature moraliste française – de Montaigne à La Bruyère, de La Rochefoucauld à Chamfort, en passant par la réflexion morale d’Helvétius – a eu sur les trois aspects suivants de sa réflexion philosophique : l’indication de la contribution spécifique du philosophe à l’enquête anthropologique, la définition correcte de la finalité et de la méthode de l’activité du philosophe dans le cadre moral et enfin, la confirmation empirique de sa théorie du caractère individuel conçu comme différence spécifique de chaque individu. À l’occasion de mon séjour à Paris auprès de l’IEA, mon intention est d’étudier les sources françaises qui ont été celles de Schopenhauer, afin de les mettre en relation avec des passages d’ouvrages et d’œuvres posthumes, soit qui y puisent directement, soit dont on peut supposer qu’elles servent de source d’inspiration à sa propre modalité de recherche et d’écriture. Plus généralement, cette recherche a aussi pour but de vérifier, sur la base de l’éminent exemple d’un auteur tel que Schopenhauer, la mesure dans laquelle ces sources, que la tradition historiographique recule à compter parmi les traditions strictement philosophiques, sont en réalité essentielles au discours philosophique au sens propre du terme, s’il doit proposer une réflexion anthropologico-morale dotée d’une base empirique.

06 Oct 2011 14:30 -
07 Oct 2011 17:30,
Le cœur et la tête : philosophie, mœurs, sciences dans le Parerga et Paralipomena de Schopenhauer
Journée d'étude organisée par M. V. d'Alfonso, résident de l'IEA de Paris
14 Jui 2011 09:15 -
14 Jui 2011 17:30,
Paris :
Les moralistes français dans la philosophie allemande

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2010-2011
Époque contemporaine (1789-...)
Europe occidentale
dalfonso@netseven.it