John Davis
John A. Davis est titulaire de la Chair Emiliana Pasca Noether en histoire italienne moderne à l’université du Connecticut, et rédacteur en chef du Journal of Modern Italian Studies. Il a reçu le prix John Simon Guggenheim, la Médaille Serena de la British Academy, ainsi que le prix international Galileo Galilei pour sa contribution à l’histoire italienne moderne. Résident à l’Académie américaine de Rome, membre de la Royal Historical Society (Londres) et membre du conseil scientifique de l’Istituto Italiano per gli Studi Filosofici, il a été enseignant et conférencier dans un grand nombre d’universités en Europe et aux Etats-Unis. Il est responsable de la publication des sept volumes de l’Oxford Short History of Italy (Oxford University Press 2000-2006) et a édité de nombreux ouvrages collectifs, dont Italy and America 1943-1934 (Napoli, Cittá del Sole 1997). Parmi ses publications récentes, on mentionnera Naples and Napoleon. Southern Italy in the Age of the European Revolutions (Oxford University Press 2006), qui a remporté le prix Howard et Helen Marraro du meilleur livre sur l’Italie (2007), ainsi que le prix Premio Internazionale Sele d’Oro et le prix de l’International Napoleonic Society. Son dernier livre, The Jews of San Nicandro,a été publié par Yale University Press (octobre 2010) et sera publié en italien par La Giuntina (2013).
La récente reconnaissance du caractère international du libéralisme et du nationalisme européens de la première moitié du XIXe siècle, ainsi que l’attention nouvellement portée à la circulation transnationale des idées, a permis de mettre en évidence des transferts culturels restés jusqu’ici peu visibles. L’adoption de la Charte espagnole de 1812 lors des révolutions italiennes de 1820-1821 offre, à cet égard, l’exemple d’une politique transnationale très explicite, quoique négligée par les historiens. Pourquoi les réformateurs italiens ont-ils adopté cette Charte ? S’agissait-il simplement d’une imitation peu réfléchie et superficielle ? Ou bien ce projet tenait-il à la prise en compte de ce qui était perçu, en Espagne ou Italie, comme des obstacles politiques majeurs au projet fédéral et démocratique ? La Charte de 1812 a-t-elle offert le modèle d’une stratégie démocratique spécifiquement « méditerranéenne », notablement enrichie (comme en Amérique espagnole) par un réseau d’expériences propre aux cultures institutionnelles et juridiques ibériques ? Peut-on identifier les principaux « vecteurs » de la dissémination des idées, les transferts culturels, les interprétations, les diverses formes d’acceptation et de traduction des termes ? Ainsi que les traces qui en sont restées ? Telles sont les principales questions abordées par ce projet, pour lequel les publications de l’époque en espagnol, italien, et français constitueront une base documentaire fondamentale, riche et abondante.
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