Edith Cavell, la martyre et son réseau
Pierre Dejemeppe, "Edith Cavell, la martyre et son réseau", 1418memoires.com, 6 décembre 2015.
Compte rendu de l'ouvrage d'Emmanuel Debruyne : Le réseau Edith Cavell. Des femmes et des hommes en résistance, Bruxelles, Racine, 2015.
Extrait
"C’est une figure, une icône, une héroïne, une infirmière frappée à mort par la barbarie allemande. Son nom a fait le tour du monde. Il est une rue, un parc, une avenue, un hôpital, une école, un monument, un pont, une montagne, une rose, en France, en Australie, en Argentine, en Belgique, aux Etats-Unis, en Afrique du sud, à l’île Maurice, en Nouvelle-Zélande, au Portugal. Le 19 décembre 1915, en mémoire de l’infirmière une petite fille est prénommée Edith : elle sera Piaf. Le 12 octobre 2015, la princesse Anne d’Angleterre et la princesse Astrid de Belgique dévoilent un buste d’Edith Cavell dans le parc Montjoie à Bruxelles (Uccle). Le même jour une cérémonie solennelle a lieu au Sénat de Belgique, là où l’infirmière-résistante a été jugée et condamnée à mort. On ne compte plus les films ou les livres qui retracent son histoire.
Dès son exécution, le 12 octobre 1915, le mouvement d’empathie est lancé et va prendre une ampleur considérable. Cavell est l’exemple-type tant du sacrifice pour la patrie que de la barbarie allemande, censé galvaniser le peuple et les soldats.
Le livre d’Emmanuel Debruyne s’attache moins à la personne de Cavell qu’à son réseau d’environ 180 personnes, qui n’a jamais porté son nom et est appelé ainsi aujourd’hui par la notoriété de l’infirmière."
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Une Résistance « avant la lettre ». La guerre clandestine en pays occupés. France et Belgique, 1914-1918 01 octobre 2014 - 30 juin 2015 |
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