Daniele Brombal
Daniele est professeur associé au département d’études asiatiques et nord-africaines de l’université Ca’ Foscari de Venise, où il donne des cours sur la société, la politique et la gouvernance environnementale en Chine et codirige le programme de master en sciences humaines de l’environnement. Ses recherches portent sur les changements institutionnels en faveur de la durabilité en Chine et le long des nouvelles routes de la soie. Daniele a une longue expérience des méthodes interdisciplinaires et transdisciplinaires de recherche collaborative et de renforcement des capacités, développées dans le cadre universitaire et de la coopération au développement. Outre ses obligations d’enseignement et de recherche, il contribue au Marco Polo Centre for Global Europe-Asia Connections et au Turin World Affairs Institute (T.Wai).
En novembre 2020, il rejoint le programme RFIEA d'études chinoises (EURICS).
Les défis civilisationnels d’aujourd’hui exigent des transformations systémiques pour assurer un avenir florissant à la vie et aux sociétés humaines sur Terre. Dans ce contexte, ces dernières années, la Chine a été reconnue comme un acteur potentiel du changement dans un certain nombre de domaines essentiels à la gouvernance mondiale. Ce statut lui est attribué en raison de ses capacités technologiques croissantes et de la perception de l’efficacité de l’État-parti à faire face aux crises mondiales en temps voulu, comme l’illustre le COVID-19. Et pourtant, le potentiel de la Chine à générer des changements à des niveaux plus profonds - valeurs, visions du monde, normes sociales - semble être limité par la trajectoire de son évolution institutionnelle, à peine capable de déclencher et de soutenir des transformations paradigmatiques. La même approche technocratique et efficace, dont on fait l’éloge comme étant la recette du succès de la Chine, entrave une évolution institutionnelle plus audacieuse, telle que celle dont le pays a été témoin à partir du Mouvement du 4 mai, tout au long du XXe siècle. Le travail de Daniele à EURICS vise à gratter la surface de la réalité harmonisée de la Chine, à identifier et à exploiter de nouvelles écologies institutionnelles qui pourraient inspirer et guider des changements systémiques en Chine et au-delà. Son travail se concentrera sur les valeurs et les normes émergentes porteuses d’un potentiel de régénération sociale et environnementale, incarnant des alternatives aux paradigmes dominants qui ont causé la crise civilisationnelle actuelle. Daniele rassemblera et systématisera les connaissances de pointe sur ces aspects au moyen d’ateliers transdisciplinaires organisés à EURICS, auxquels participeront à la fois des universitaires et des praticiens. Les résultats de ces activités seront cristallisés dans une analyse des écologies institutionnelles émergentes de la Chine et de leur potentiel à déclencher des changements paradigmatiques dans la ou les manières dont les êtres humains sont en relation les uns avec les autres et avec la nature.
Séminaire organisé par l'Institut européen d'études chinoises EURICS |
|
|