Antonino de Francesco
Antonino De Francesco est professeur d’histoire moderne à l’Université de Milan et chercheur associé à l’Institut d’histoire de la Révolution française, Université Paris-Sorbonne. Ses recherches portent sur l’histoire des révolutions atlantiques et leur impact sur la tradition politique de la modernité à travers différent aspects tels que l’histoire des pratiques politiques, l’histoire de la circulation des idées et l’histoire des nationalismes. Il est notamment co-auteur, avec M. Albertone, de Rethinking the Atlantic world. Europe and America in the Age of Democratic Revolutions (Palgrave 2008) et avec P. Serna et J. Miller de Republics at War. Revolution, Conflicts, and Geopolitics in Europe and the Atlantic World (Palgrave 2013). Son dernier livre propose une relecture des origines culturelles du nationalisme italien : The Antiquity of the Italian Nation. The cultural Origins of a Political Myth in Modern Italy, 1796-1943 (Oxford University Press, 2013). Il acheve actuellement une recherche sur les éditions du Federalist du XIXe siècle et travaille à une histoire comparée des ouvrages d’histoire consacrés à la Révolution française.
Dans le cadre de mon projet de recherche j’étudie le regain d’intérêt pour l’antiquité préromaine qui émerge dans la culture politique de l’Europe au XIXe siècle, et le rôle qu’il eut dans la construction des différents nationalismes. Premièrement, il s’agit de cerner l’évolution de ce topos dans la construction d’une identité antique et imaginaire du peuple italien, l’élaboration d’un discours qui, en faisant remonter les origines bien au-delà de la période romaine, libérait la tradition culturelle nationale du poids de la suprématie de Rome et permettait un discours sur la liberté qui contrastait avec le pouvoir impérial en place (napoléonien ou autrichien).
Dans un deuxième temps, l’analyse de ce discours s’élargira au monde méditerranéen (notamment la région balkanique) pour déterminer les analogies avec le modèle italien, c’est-à-dire l’importance de l’antiquité dans les discours nationalistes des peuples de la région. La découverte à la fois des Illyriens, des Hellènes, des Daces, des Thraces comme autant d’ancêtres imaginaires des peuples modernes de la péninsule balkanique semble en effet impliquer un parcours culturel largement partagé et destiné à suivre (c’est mon hypothèse de travail) l’exemple italien dans son refus d’une oppressante domination impériale et/ou d’une période d’inacceptable décadence.
Enfin, un troisième volet du projet traite de l’évolution politique de ce même discours, que ses nombreuses ambiguïtés entraîneront sur le terrain dans une dimension autoritaire aux lourdes conséquences sur l’histoire de la région au 20e siècle.
Colloque organisé par Antonino de Francesco, résident à l'IEA de Paris Communication d'Antonino de Francesco, résident à IEA de Paris Communication d'Antonino de Francesco, résident à IEA de Paris Communication d'Antonio de Francesco, résident à l'IEA de Paris Séminaire doctoral dirigé par Pierre Serna, Jean-Luc Chappey et Antonio de Francesco, résident à l’IEA de Paris |
Annali dell'Istituto storico italo-germanico in Trento Annales historiques de la révolution française Fondo de Cultura Económica Amsterdam University Press |
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