De la place Tahrir aux « gilets jaunes », les nouvelles formes de l’indignation
Buket Türkmen, "De la place Tahrir aux « gilets jaunes », les nouvelles formes de l’indignation", The Conversation, 30 janvier 2019 [En ligne]
Consulté le 30 janvier 2019, URL : http://theconversation.com/de-la-place-tahrir-aux-gilets-jaunes-les-nouvelles-formes-de-lindignation-110520
Extrait
Le mouvement des « gilets jaunes » en France permet aujourd’hui de mettre en lumière une série de mouvements, qui, après la crise financière de 2008, signent une nouvelle ère en matière d’activisme politique depuis les années 2010.
Celui-ci a pris des formes inédites, et ce dans des sociétés très diverses, suggérant un nouvel imaginaire basé sur l’utilisation commune des richesses, l’occupation des places publiques, les luttes pour des espaces et des modes de vie alternatifs, la réalisation de zones autonomes organisées de façon horizontale.
Ces activismes ont été l’expression d’une indignation générale contre la dissolution du pouvoir et la diminution de la capacité d’action politique des acteurs dans les systèmes néo-libéraux.
Des révoltes se sont suivies par vagues un peu partout sur la planète. Elles ont parfois émergé suite à des politiques urbaines en contradiction avec la volonté des citoyens (Brésil, Gezi en Turquie), d’autres en réaction à des mesures d’austérité (Occupy Wall Street aux États-Unis, Syntagma en Grèce, Puerta del Sol en Espagne), ou encore à cause d’un régime durcissant son autoritarisme (Tahrir en Egypte, Taksim/Gezi en Turquie).
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