Nouveau venu en 2015 sur la scène de la musique classique à proprement parler – c’est-à-dire concernant le répertoire des années 1780-1820 –, le Concert de la Loge s’est rapidement fait un nom en donnant au concept d’authenticité un éclairage moderne et dynamique. D’un côté, le b-a-ba de la fidélité au passé : diapason à 430 Hz, cordes en boyau, instruments d’époque. De l’autre, le goût d’une existence au présent : programmation inventive, cohérence entre l’œuvre et le lieu, implication du public.

Alors, quand l’ensemble se produit au Louvre, début octobre, avec un programme qui sera redonné le 8 novembre à Puteaux (Hauts-de-Seine) avant une reprise de la Phèdre de Jean-Baptiste Lemoyne, le 10, à Reims, l’auditorium est bondé. ­Julien Chauvin, le fondateur du Concert de la Loge, qui dirige tout en jouant, se plaît à accueillir le public dans le sillage de son violon à remonter le temps. Il rappelle que les Symphonies « parisiennes », de Joseph Haydn, ont été créées non loin de là, dans l’ancien Palais des Tuileries, et que celle interprétée ce jour fait l’objet d’un enregistrement, tout comme la Symphonie concertante, de François Devienne, qui vaut à quatre « vents » de sortir du rang pour une parade virtuose."

Lire la suite (Le Monde)