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Drago Rotar

Professeur
Université de Koper, Slovénie
Les effets de la circulation culturelle et intellectuelle entre la France et l'Europe centrale (1848-1918)
01 octobre 2012 - 30 juin 2013
Histoire
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Drago Rotar (né en 1942 à Sarajevo) est professeur à la Faculté de sciences humaines de l’université du Littoral à Koper, Slovénie, depuis 2006. Après un diplôme en histoire de l’art et en archéologie en 1966, il a soutenu une thèse de sociologie à l’université de Ljubljana en 1975, où il a enseigné de 1970 à 2006. Il a été professeur invité à l’EPHE et à l’EHESS à Paris. De 1985 à 1987 il a été l’initiateur et le directeur des éditions Studia humanitatis, qui publient des œuvres fondamentales en sciences humaines et sociales. De 1988 à 1990, il a dirigé le département de sociologie de la Faculté de philosophie de l’université de Ljubljana. Il a fondé l’« Institutum studiorum humanitatis » ; de 1995 à 2003, il a été doyen de l’ISH (École des hautes études en sciences humaines), à Ljubljana, et a coopéré avec l’EHESS (Centre de recherches historiques, Centre Louis-Gernet de recherches comparées sur les sociétés anciennes).

Le projet de recherche envisagé porte sur les courants d’échanges culturels entre l’Europe centrale et la France pendant la deuxième moitié du dix-neuvième siècle et les deux premières décennies du vingtième siècle, ce qui correspond à la période finale du Biedermaier après 1848 et à l’« explosion culturelle » de Vienne jusqu’à son déclin entre 1910 et 1920, ainsi qu’au second Empire avec ses spécificités et aux développements complexes de la IIIe République (la Belle Époque). Le point de départ de cette étude est le fait que, dans toute circulation symbolique, des pertes et transformations plus ou moins importantes se produisent, qui ne sont pas dues au hasard des qualités personnelles des agents et aux difficultés techniques, mais à des systèmes de défense ayant pour but de maintenir les milieux culturels hors d’atteintes trop violentes. On connaît bien certaines de ces techniques (adaptations, remaniements en vue de la réception locale, simplifications, choix, interprétations d’accompagnement). Je suis arrivé à la conclusion qu’elles relèvent, dans la majorité des cas, de stratégies de défense destinées (spontanément ou non) à la conservation du statu quo dans les milieux exposés aux importations culturelles contraintes. Ces phénomènes supposent évidemment un jeu d’intérêts concernant les luttes pour le contrôle et les hiérarchies des hommes et des valeurs. Détecter et analyser ces processus constitue l’enjeu de mon travail.

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2012-2013
Époque contemporaine (1789-...)
Europe occidentale