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Martin Carrier

Professeur
Université de Bielefeld
La commercialisation et la politisation de la science
15 octobre 2011 - 31 janvier 2012
Histoire, philosophie et sociologie des sciences
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Martin Carrier est professeur de philosophie à l’université de Bielefeld, Allemagne, et membre de l’Institut d’étude des sciences et des technologies. Il travaille essentiellement dans le domaine de la philosophie des sciences, et tout particulièrement sur les transformations historiques des sciences et des méthodes scientifiques, sur la dépendance à la théorie et la vérification empirique, sur les rapports entre les théories et le réductionnisme, et actuellement sur les problèmes méthodologiques rencontrés par les recherches qui visent l’application pratique. Il s’occupe des mutations méthodologiques imposées à la science sous l’effet de la pratique. Carrier est membre de l’Académie allemande de science Leopoldina, de l’Académie des sciences, humanités et littérature de Mayence, comme de l’Academia Europaea. Il a reçu le prix Leibniz de la Fondation allemande pour la recherche (DFG) en 2008. Ses dernières publications incluent Nikolaus Kopernikus, 2001 ; Wissenschaftstheorie : Zur Einführung (Introduction à la philosophie des sciences), 2006, rev. 2008 ; Raum-Zeit (Espace-Temps), 2009.

Deux sortes d’inquiétudes sont associées à la politisation et, de manière plus prononcée, à la commercialisation de la science. Premièrement, des appréhensions sont exprimées à l’égard de la nature des programmes de recherche et des moyens de les établir ; deuxièmement, des inquiétudes sont soulevées concernant les processus de test et de vérification scientifique. Dans les deux cas, la question morale comme les craintes épistémologiques sont mises en avant. Les modes de sélection des problèmes sont critiqués sur le plan moral, en soutenant que les perspectives de bénéfices locaux ou à courts termes sont privilégiées par la recherche politisée et commercialisée, tandis que les problèmes à long terme qui sont primordiaux pour une grande partie de l’humanité sont négligés. D’un point de vue méthodologique, l’un des arguments pertinents est que la domination d’intérêts non épistémologiques tend à rendre le processus d’examen empirique superficiel et partial, ce qui affaiblit les exigences propres à la vérification scientifique. J’aborderai les deux aspects mentionnés, à savoir la sélection des sujets et l’évaluation des processus, pour chacun des deux cas, c’est-à-dire la politisation et la commercialisation de la science.

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2011-2012
Époque contemporaine (1789-...)
Monde ou sans région
martin.carrier@uni-bielefeld.de