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Gustaf Arrhenius

Professeur de philosophie
Université de Stockholm
Démocratie, demos, et répartition équitable du pouvoir
01 janvier 2011 - 30 juin 2011
Philosophie
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Gustaf Arrhenius is Torgny Segerstedt Pro Futura Scientia Fellow and Docent (Reader) in Practical Philosophy at Stockholm University and SCAS since 2006.

He is also an Affiliated Researcher at the Oxford Uehiro Centre for Practical Ethics, University of Oxford, an Associate of Oxford Centre for Ethics and Legal Philosophy, and a member of the Tampere Club. He has recently been a visiting researcher at CERSES, CNRS, Paris; a Senior Visiting Fellow at Jesus College, Oxford; and a Fellow at SCAS.

He received his Ph.D. in philosophy from University of Toronto and his FD in practical philosophy from Uppsala University.

Arrhenius research interests are primarily in moral and political philosophy, and he is especially interested in issues in the intersection between moral and political philosophy and the medical and social sciences (e.g., economics, law, and political science). He has written extensively on our moral obligations to future generations, applying the methods of social choice and game theory. Currently he’s researching issues in population ethics, the structure of value, democratic theory, and the measurement and fair distribution of power.

Nos recherches porteront essentiellement sur le problème du demos – quels sont les individus habilités, selon le domaine concerné, à participer au processus de prise de décision ? – et sur la démocratie en tant que théorie de la répartition équitable du pouvoir. Dans le cadre de la théorie de la démocratie, le problème du demos nous apparaît comme une question fondamentale. Il existe différents concepts de la démocratie, bien entendu, mais tous, sans exception, font référence à une communauté d’individus, à un « peuple » qui, dans une certaine mesure, se gouverne lui-même. La recherche que nous nous proposons de mener vise entre autre à apporter des réponses à cette question intrigante et peu étudiée, en proposant une solution d’ensemble fondée sur des principes généraux. Comme vous pourrez le lire plus en détail dans la description du projet, l’étude du problème du démos implique la remise en cause de certaines bases du statut théorique de la démocratie. Elle permettra également d’envisager la démocratie sous un nouvel angle, et de la redéfinir en tant qu’idéal de répartition équitable du pouvoir – une approche qui ne manquera pas de faire débat. Approximativement, l’idée est que le pouvoir sur une décision doit être proportionnel aux intérêts des individus qui sont affectés par la décision. La conception habituelle de la démocratie (un individu, un vote) pâtit de plusieurs vices bien connus : possibilité pour une majorité d’opprimer une minorité, d’empiéter sur des droits individuels fondamentaux ; cycles de majorités entraînant des décisions contradictoires ; possibilité de manipuler des résultats par le contrôle de l’agenda électoral ; etc. La démocratie envisagée comme un outil de répartition équitable du pouvoir permettra d’annuler ou, pour le moins, d’atténuer bon nombre de ces effets secondaires. Par ailleurs, en philosophie politique, la seule perspective actuellement représentée dans le débat est celle de la répartition des biens : ressources matérielles, bien-être, capabilités, biens premiers, etc. On omet ainsi la question cruciale de la répartition du pouvoir. Notre travail de recherche – l’élaboration d’une théorie de la répartition équitable du pouvoir – pourrait remédier à cet état de fait. Il générerait également des solutions innovantes à certains problèmes classiques de la théorie de la démocratie.

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2010-2011
Autre
Monde ou sans région