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La Déclaration préliminaire des Droits de l’Homme Numérique : un exercice pratique de l’utopie rhétorique ?

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Emmanuelle Danblon et Ingrid Mayeur, "La Déclaration préliminaire des Droits de l’Homme Numérique : un exercice pratique de l’utopie rhétorique ?", dans Exercices de rhétorique, n°5, 2015.

Extrait

C’est au départ d’un questionnement sur le statut rhétorique des chartes et déclarations nourries de l’esprit des droits de l’homme que s’est esquissée l’hypothèse d’un genre rhétorique utopique à part entière, adapté aux sociétés modernes, laïques et pluralistes, et pris en charge par ce type de discours public.
Emmanuel De Jonge concevait ainsi la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (ci-après DUDH) comme l’expression d’un arrière-plan topique d’une communauté donnée, nourrie par une vision du monde qui lui est propre, qui serait également source d’inspiration pour la prise de décisions. Elle assurerait ainsi un rôle à la fois épidictique, dans la promotion de valeurs indépendantes d’un contexte historique donné, liées à la nature même de l’homme ; et délibératif, puisant dans les événements récents une indignation à même de refonder ces valeurs comme nécessaires au fonctionnement harmonieux de la société. Toutefois, une lecture littérale des articles de la DUDH rend possible une interprétation cynique de la charte, figurant un monde dont chacun sait qu’il n’existe pas. Afin de dépasser cette limite, et d’écarter de même une interprétation purement épidictique, nous avons préféré assigner à la Déclaration une fonction utopique : celle de « faire signe » vers un monde possible, souhaitable et vraisemblable.

Lire la suite (texte intégral en PDF téléchargeable sur Revues.org)

 

 

La fonction prophétique
05 octobre 2015 - 27 novembre 2015
27 novembre 2015
525
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1487
2015
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