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Paris, de la Restauration à la Grande Guerre

08 nov 2016 18:00 - 09 mai 2017 18:00
Institut d'études avancées de Paris
Hôtel de Lauzun
17 quai d'Anjou
75004 Paris
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L’Institut d’études avancées de Paris organise chaque année des cycles de conférences consacrés aux sciences humaines et sociales. Animées par des spécialistes du domaine, ces conférences sont ouvertes au public et se déroulent à l’hôtel de Lauzun, Ile Saint-Louis.

Le cycle de conférences "Paris, de la Restauration à la Grande Guerre" présente l'évolution politique, sociale et culturelle de Paris, des années 1815-1914.

Une inscription gratuite est conseillée : vous trouvez le formulaire d'inscription sur la page de présentation des trois prochaines conférences.

Le soir de la conférence, l'entrée se fait à partir de 17h30 par ordre d'arrivée et dans la limite des places disponibles. Les places non occupées suite à des désistements sont attribuées aux personnes non-inscrites, par ordre d'arrivée.

Programme et organisation : Caroline zum Kolk

Heure : 18h00-19h30

 


Programme

8 novembre 2016 : Paris monarchique, Paris impériale

Charles-Éloi Vial, Bibliothèque nationale de France

Paris accueille au XIXe siècle la cour de trois rois - Louis XVIII, Charles X, Louis-Philippe – et deux empereurs – Napoléon Ier, Napoléon III. La capitale vit au rythme des fêtes et représentations publiques de la monarchie et suit de près le quotidien d’une cour qui ne cesse de se métamorphoser sous l’emprise des changements de société et des crises politiques. Sa présence a laissé de nombreuses traces dans les résidences de la capitale qui sont modernisées, ainsi que dans le tissu urbain et des constructions phares comme l’opéra Garnier.

Charles-Éloi Vial est conservateur à la Bibliothèque nationale de France et spécialiste de la cour et de la vie politique des années 1789-1870. Ses ouvrages explorent le quotidien des souverains et la tension qui naît d'une tendance à l'enfermement et d'une volonté politique d'ouverture, paradoxe fondateur de la cour et plus largement de la vie politique nationale au XIXe siècle. Il a publié entre autres Le dernier voyage de l’Empereur. Paris-Île d’Aix, 1815 et L'Adieu à l'Empereur : journal de Marie-Louise (Vendemiaire, 2015). Son dernier livre, Les derniers feux de la monarchie : la cour au siècle des révolutions, 1789-1870, est paru en 2016 (Perrin).

Présentation de la conférence et inscription

 


13 décembre 2016 : Les élites juives parisiennes à la fin du XIXe siècle

Cyril Grange, CNRS / Université Paris-Sorbonne

Au début du XIXe siècle, le nombre de juifs parisiens, devenus « français de confession israélite » depuis peu, ne dépasse pas 1000 personnes. Un siècle plus tard, leur nombre atteint 40 000 individus. Les élites au « sommet » de cette société juive ont comme caractéristique d’être cosmopolites dans le sens où l’origine géographique de leurs membres est très diversifiée. Elle rassemble des familles originaires des départements de l’est, du sud, du sud-ouest, mais aussi des pays allemands, d’Autriche-Hongrie, de l’Empire ottoman ou encore de Russie. Cette haute société juive parisienne de la fin du XIXe siècle est une véritable micro-société aux contours bien dessinés. Le poids des secteurs financiers et du négoce est important, mais on observe une diversification vers l’industrie, les professions juridiques, médicales et intellectuelles. Son empreinte s’affirme aussi par un phénomène d’acculturation dans les domaines social et artistique qui marqueront l’histoire de la capitale.

Cyril Grange est directeur de recherche au CNRS, UMR 8596, Centre Roland Mousnier. Ses travaux portent essentiellement sur l’histoire sociale des élites dans la France des XIXe et XXe siècles. Il a publié en 1996 Les gens du Bottin Mondain. Y être c’est en être (Fayard) et en 2016 Une élite parisienne, les familles de la bourgeoisie juive 1870-1939 (Éditions du CNRS).

Présentation de la conférence et inscription

 


10 janvier 2017 : Paris, capitale de l'hygiène publique ?

Stéphane Frioux, Université Lumière Lyon 2

Paris, capitale politique et scientifique, fut-elle une « ville Lumière » en matière d’hygiène publique ? Alors que sa population s’accroit et que de profondes transformations urbanistiques s’opèrent dans son territoire, la ville est au centre de l’attention d’un groupe de savants et de réformateurs : les hygiénistes. L’amélioration de l’environnement quotidien des Parisiens a été un chantier de longue haleine, aux effets inégaux, et qui ne peut être dissocié d’un flux intense d’échanges d’expérience et de circulations de savoirs, aux échelles nationale et internationale. Cette hygiène publique très technique, qualifiée à la fin du siècle d’ingénierie sanitaire, constitue enfin une œuvre faite de nombreux tâtonnements et innovations, dont la gestion environnementale et « durable » des villes actuelles est l’héritière.

La conférence campera le décor et le contexte de l’action des hygiénistes en revenant brièvement sur la situation de la première moitié du XIXe siècle, avant de mettre en lumière les travaux menés à Paris et le rôle que la capitale a tenu dans le petit monde des spécialistes de questions d’eau, d’assainissement et de propreté.

Stéphane Frioux est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Lyon 2 et membre du Laboratoire de recherche historique Rhône-Alpes. Ses travaux portent sur l’histoire urbaine, l’histoire de la santé publique et l’histoire environnementale des mondes urbains des XIXe et XXe siècles. Il a publié récemment Les batailles de l’hygiène. Villes et environnement de Pasteur aux Trente Glorieuses (PUF, 2013), et contribué aux ouvrages collectifs Un air familier. Socio-histoire des pollutions atmosphériques (mi XIXe-XXIe siècle) (Presses des Mines, 2015) et Propre et sain ! Un siècle d'hygiène à l'école en images (Armand Colin, 2015).

Présentation de la conférence et inscription

 


14 février 2017 : Les transformations de Paris sous le Second Empire

Florence Bourillon, Université Paris-Est Créteil Val-de-Marne

De ville rentière au XVIIIe siècle, Paris est devenue au XIXe siècle une ville industrielle et commerciale active. Sa population a pratiquement doublé entre 1806 et 1846, renforçant la densité des arrondissements du centre (plus de 100 000 habitants au km2 dans les anciens 4e, 5e et 6e arrondissements).

Tout au long du premier XIXe siècle, des tentatives de modernisation de la ville sont prises, mais aucune n’atteindra l’ampleur des travaux menés sous le Second Empire sous la préfecture du baron Haussmann. Le discours aux accents saint-simoniens que Napoléon III prononce lors de l’inauguration du boulevard de Sébastopol – inachevé - le 5 avril 1858, indique l’ambition de ces projets : « Nous verrons ainsi chaque année de grandes artères s’ouvrir, des quartiers populeux s’assainir, les loyers tendant à s’abaisser par la multiplicité des constructions, la classe ouvrière s’enrichir par le travail, la misère diminuer et Paris répondre ainsi de plus en plus à sa haute destination ».

Outre les tracés de voies nouvelles, la construction d’édifices publics, l’aménagement de parcs et de squares, l’approvisionnement en eau, la réfection des égouts, etc., le doublement du territoire de la ville avec l’intégration de la « petite banlieue », comprise entre le mur des Fermiers généraux et les fortifications, entame le desserrement de l’agglomération et prépare son entrée dans le XXe siècle.

Florence Bourillon est professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Est Créteil, UPEC. Elle a travaillé sur la rénovation de Paris sous le Second Empire avant de s’intéresser plus largement à l’histoire urbaine des XIXe et XXe siècles en Europe. Elle a publié plusieurs ouvrages sur cette question, dont Agrandir Paris, 1860-1970, (avec Annie Fourcaut, PUPS, 2012). Depuis 2013, elle participe au programme de recherche sur L’invention du Grand Paris.

Présentation de la conférence et inscription

 


14 mars 2017 : Paris, ville « sidérée » par des attentats au XIXe siècle

Gilles Malandain, Université de Poitiers

Partant de la triste actualité que nous connaissons, et en s'appuyant sur la sociologie de la « sidération » qui s'est forgée dans l'analyse des attentats contemporains (en particulier depuis le 11 septembre 2001), cette conférence proposera un retour sur les attentats perpétrés à Paris entre la Révolution et la veille de la Grande Guerre. Car si l'attentat « terroriste » est souvent perçu comme une violence spécifique du XXe siècle, il relève en réalité d'une histoire plus ancienne, qui pourrait remonter jusqu'à l'Ancien régime. Mais c'est la Révolution française qui ouvre véritablement l'espace politique de l'attentat contemporain, avant même la première « vague » d'attentats terroristes, imputable à certains militants anarchistes dans les années 1890. Avant Ravachol et Caserio, Saint-Réjant, Louvel, Fieschi, Orsini, et quelques autres, avaient déjà frappé l'opinion par leurs gestes spectaculaires, au coeur de la capitale, suscitant des interrogations auxquelles les nôtres font encore écho.

Gilles Malandain est maître de conférences en histoire à l'université de Poitiers. Après avoir consacré sa thèse à l'attentat de Louvel contre le duc de Berry du 13 février 1820 (publié sous le titre L'Introuvable complot. Attentat, enquête et rumeur dans la France de la Restauration, Éditions de l'EHESS, 2011), il a élargi son champ de recherche sur l’histoire longue de la violence politique, sur la « religion napoléonienne », ou encore sur le droit pénal, l’enquête judiciaire et les représentations du crime au XIXe siècle.

Présentation de la conférence et inscription

 


11 avril 2017 : Paris et les expositions universelles

Christiane Demeulenaere-Douyère, conservateur général, EHESS

Les expositions universelles sont un phénomène majeur de l’histoire de la seconde moitié du XIXe siècle et Paris, plus qu’aucune autre capitale, semble avoir entretenu avec elles une relation intime : entre 1855 et 1900, elle accueille cinq expositions universelles et recevra à nouveau les expositions internationales de 1925 (arts décoratifs et industriels), 1931 (exposition coloniale) et 1937 (arts et techniques dans la vie moderne). Véritables « Olympiades du Progrès », les expositions ne sont pas que les fêtes du commerce et de l’industrie. Elles façonnent aussi la ville, tant dans son schéma urbanistique en la dotant d’équipements modernes et de musées et monuments nouveaux, qu’au plan de son ouverture sur le monde, en transformant la cité en kaléidoscope des architectures du monde.

Christiane Demeulenaere-Douyère, conservateur général du patrimoine et membre correspondant du Centre Alexandre Koyré, Paris. Ses travaux portent notamment sur l’histoire culturelle des expositions internationales. Elle a récemment co-dirigé plusieurs ouvrages : Exotiques expositions… Les expositions universelles et les cultures extra-européennes. France, 1855-1937 (Somogy / Archives nationales, 2010) ; Les expositions universelles en France au XIXe siècle. Techniques. Publics. Patrimoines (CNRS Éditions, Collection Alpha, 2012) et Les expositions universelles. Les identités au défi de la modernité (PUR, Collection Carnot, 2014).

Présentation de la conférence et inscription

 


9 mai 2017 : Les grands magasins et la lente agonie du petit commerce

David Walker, Université de Sheffield

La conférence se tiendra en français

Les transformations industrielles et socio-économiques du XIXe siècle ont contribué à provoquer chez les petits commerçants une méfiance durable à l’égard des grands magasins. Les arcades et les magasins de nouveautés, précurseurs d’établissements tels que le Bon Marché créé par Aristide Boucicaut en 1852, ont attiré également l’attention des hommes de lettres, notamment Balzac et Zola. Les textes de ces écrivains, faisant écho à l’œuvre des historiens, permettent de circonscrire l’enjeu des luttes qui éclatent entre les propriétaires des petites boutiques et les entrepreneurs qui menacent de les écraser en bouleversant le commerce avec de nouvelles méthodes et de nouvelles structures. Ils témoignent d’une révolution dans la conception du consommateur et des rapports entre le client et l’offre commerciale. La conférence retrace cette évolution qui met la tradition artisanale aux prises avec un capitalisme conquérant, opposition qui marque le tournant vers la consommation de masse.

David Walker, professeur émérite de l’université de Sheffield, est spécialiste de la société et de la culture française au XIXe et XXe siècle. Il s’intéresse à la perception des changements de société et de la consommation dans la littérature, sujet auquel il a consacré plusieurs ouvrages et articles, dont Outrage and Insight: Modern French Writers and the ‘fait divers’ (Berg Publishers, 1995) et Consumer Chronicles: Cultures of Consumption in Modern French Literature (Liverpool University Press, 2011). Dans la collection Bibliothèque de La Pléiade, il a édité les Œuvres complètes de Albert Camus et les Romans et récits, Œuvres lyriques et dramatiques d’André Gide.

Présentation de la conférence et inscription

 

Cycle de conférences organisé dans le cadre des Mardis de Lauzun par l'IEA de Paris
09 Mai 2017 18:00
Non
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