The medieval casuistical tradition in confessors’ manuals and penitential books from the thirteenth-century

Présentation de la série de séminaires

La casuistique désigne la résolution judiciaire des différends mais aussi, sur un plan historique plus vaste, toute application concrète du raisonnement au service d’une cause juridique ou morale. Avant d’annoncer un choix de méthode, « faire » de la casuistique juridique signifie ainsi reconnaître au droit son propre terrain empirique, un terrain qui est avant tout institué et délimité par des opérations logiques et argumentatives ayant lieu dans un procès. À l’aune de la notion de perplexité, qui selon Leibniz caractérise l’état d’esprit face à l’incompatibilité entre deux normes dans leur application à une situation donnée, l’atelier se penchera sur des affaires judiciaires de nature différente et relevant d’une chronologie très ample.Des séances d'introduction méthodologique et historique ouvriront les traitement des cas tout au long de l'année.

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Abstract

L'église médiévale a constamment utilisé des cas pour réfléchir à la formation et à l'application des règles. Cela s'est manifesté à un niveau macro, avec le système de réponse papale aux questions juridiques difficiles ; au niveau des affaires et du gouvernement routinisés par des lettres modèles (qui poussaient les cas individuels à se conformer à une typologie) ; et à un niveau micro, dans le cas de la confession privée, dans laquelle un prêtre était tenu de fournir une pénitence médicinale adaptée aux circonstances entourant le pécheur. Cet article se concentre sur un cas de cette dernière catégorie de casuistique conçue pour les prêtres chargés d'entendre les confessions. La résolution de ce cas est révélatrice des spécificités de la confession et des manuels de confesseurs en tant que genre distinct de la casuistique médiévale.