Archeologia, origine, futuro, memoria: aporie dell'ebraismo nell'Italia del dopoguerra.
Intervention de Sonia Gentili, chercheuse-résidente 2021-2022 de l'IEA de Paris, dans le cadre du colloque L’antichità «gentile». La ricezione dell’antico nella cultura dell’ebraismo italiano moderno, organisé par Giacomo Loi (Johns Hopkins/FMS fellow), Martina Piperno (Durham), Guido Furci (Sorbonne Nouvelle), avec le soutien du Mémorial de la Shoah.
Identifier les origines à travers les fouilles archéologiques et les « légendes fondatrices » qui – d’une manière pas toujours scientifique – en découlent ne suffit pas : pour le monde juif, constamment confronté au spectre de sa fin, il est nécessaire d’orienter ces origines dans l’histoire pour établir si elles ne sont qu’un mythe élégiaque du passé ou même une perspective réelle pour l’avenir.
Des réflexions bibliques d’Emmanuel Lévinas sur le jardin d’Eden à la représentation de ce mythe dans Le Jardin des Finzi Contini par Giorgio Bassani, de l’archéologie « warburghienne » du professeur Ermanno Finzi Contini à la fouille extrême et finale de la descente parmi les morts, condition de survie de la poésie à Auschwitz pour Paul Celan, Giacomo Debenedetti et Giorgio Bassani lui-même, la culture juive tente de répondre à cette question cruciale. Le jardin édénique, l’heureuse condition des origines, est-elle donc placée dans le passé ou dans le futur ? Peut-on vraiment affirmer, comme l’a fait Lévinas a dit en se basant sur le commentaire talmudique de Rabbi Lévi sur Genèse 2:10, que « l’expulsion du paradis et le passage du temps permettent une perfection plus grande que ce bonheur goûté dans le regard du paradis » ?
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Pour une histoire des idées sur la poésie. Poésie et contingence dans le Moyen Âge italien 01 septembre 2021 - 30 juin 2022 |
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