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Les temps forts de la soirée de présentation officielle des chercheurs.ses

20 oct 2020 13:30 - 30 oct 2020 13:30
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Lundi 12 octobre s’est tenue la soirée de présentation officielle des chercheurs et chercheuses 2020-2021 en résidence à l’Institut. Une soirée qui s’est déroulée exceptionnellement, conditions sanitaires obligent, de façon essentiellement virtuelle.

Pour celles et ceux qui n'auraient pu suivre l'événement en direct, nous vous proposons ici de découvrir les discours officiels de Saadi Lahlou, directeur de l’IEA de Paris, Marie-Christine Lemardeley, adjointe à la Maire de Paris en charge de l’enseignement supérieur, la vie étudiante et la recherche, Dominique Schnapper, présidente de l’IEA de Paris, et Boris Jamet-Fournier, conseiller de Paris et conseiller de Paris Centre.

Nous vous invitons également à regarder les chercheurs.ses nous présenter en vidéo leur projets de recherche !

Discours officiels

Saadi Lahlou, directeur de l’IEA de Paris

Bienvenue à toutes et à tous

Chers membres de notre conseil scientifique international et de notre Conseil d’Administration

Cher·e·s Maire adjointe et Conseillers des mairies de Paris et de Paris Centre, de la Région Ile de France

Chere·e·s Présidentes et Présidents d’universités, de COMUEs et de Grandes écoles,

Cher·e·s Amis de la Présidence de la République, des Ministères, des grands organismes de recherche, des fondations et des réseaux de recherche

Cher·e·s collègues chercheurs·ses et compagnons de route scientifique, en France et à l’étranger,

Cher·e·s ami·e·s de l’Institut enfin, quelle que soit votre appartenance institutionnelle ;

Merci d’être venus si nombreux ce soir pour participer à cette cérémonie de présentation de la promotion 2020-2021 des chercheurs·ses invité·es pour une résidence de longue durée.

Ces chercheurs·ses venu·es de tous les horizons de la planète sont l’élite de la science sociale et des humanités, fruit d’une sélection rigoureuse parmi les très nombreux candidats qui souhaitaient être accueillis à l’IEA de Paris. Je note qu’ils ont tous fait un effort particulier pour que leurs recherches soient en lien avec les grands défis sociétaux de notre temps et je les en remercie. L’apport des sciences sociales et des humanités en ces temps difficiles est plus essentiel que jamais.

Cette année, Covid oblige, nous faisons cette réception en ligne ; cela nous prive d’un cocktail dans nos magnifiques locaux, mais cela permet aussi d’être plus nombreux.

Le programme est le suivant :
Tout d’abord, un mot de la professeure Marie-Christine Lemardeley, Adjointe à la maire de Paris en charge de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la vie étudiante. Marie-Christine, nous sommes heureux et honorés de ta présence.

Puis Boris-Jamet Fournier, Conseiller de Paris et Conseiller de Paris Centre, qui nous fait également l’honneur et le plaisir d’intervenir, au nom de Paris Centre.

Enfin, un mot de la présidente de l’IEA, Dominique Schnapper, directrice d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, mot que j’ai le plaisir de lire pour elle qui nous suit en visio, parce que la qualité du son est meilleure d’ici que ce que nous arrivons à faire à distance avec le dispositif complexe que nous utilisons.

Ensuite, une présentation des résidents, à la fois intense et brève puisque nous vous les présenterons en 21 minutes.

Je vous souhaite à tous une année passionnante et productive.
Marie-Christine, « the floor is yours » comme disent nos collègues britanniques.

Marie-Christine Lemardeley, adjointe à la Maire de Paris en charge de l’enseignement supérieur, la vie étudiante et la recherche

Bonjour à toutes et tous,

Je suis très heureuse d’être aujourd’hui aux côtés de Saadi Lahlou et de Dominique Schnapper pour souhaiter la bienvenue aux chercheuses et aux chercheurs qui passeront la prochaine année à l’Institut d’Études Avancées de Paris.

Bien sûr, cette année, les conditions sont particulières et nous sommes à distance. Je remercie l’IEA de prendre toutes les mesures prudentes face à ce virus.

Nous sommes à distance, et pourtant, vous êtes là, présents dans notre Ville, à Paris. Votre présence, même à distance, c’est déjà une victoire contre le virus. Cet IEA, nous l’avons voulu pour vous. Pour accueillir chaque année 25 chercheurs, parmi les plus brillants du monde entier, pour passer une année à Paris.

Cette année dans notre ville, c’est pour vous l’occasion d’être délié de toute autre tâche. Pas d’enseignement, pas de tâche administrative, mais la possibilité de vous consacrer exclusivement à votre recherche.

Ce n’est pourtant pas une parenthèse hors du monde que vous offre l’IEA. Au contraire, c’est l’occasion unique d’aller à la rencontre d’une ville nouvelle et de rencontrer des chercheurs venus de l’autre bout du monde et qui explorent des domaines dont vous ne soupçonniez peut-être même pas l’existence. C’est avoir la chance de découvrir, d’échanger, d’engager un dialogue qui mélange les langues et les disciplines.

C’est une tour de Babel qui se nourrit des différences mais dont la langue unique est la curiosité intellectuelle.

Pour Paris c’est une chance unique de vous avoir.
Notre Ville a depuis longtemps cette histoire de partage des connaissances. C’est dans ce creuset qu’ont été faites parmi les découvertes les plus fondamentales de notre siècle, dans de très nombreuses disciplines. Les chercheurs et les chercheuses qui en sont à l’origine venaient pour beaucoup d’ailleurs, mais avait choisi Paris pour le prestige de ses laboratoires, mais aussi pour sa qualité de vie.

C’est aussi pour cela que des logements dans le 14e arrondissement à la Cité internationale universitaire de Paris sont mis à votre disposition.

Paris est une ville qui vibre d’un patrimoine architectural unique, où la place de la culture est essentielle. Une ville où les chercheuses et les chercheurs jouissent d’une aura sans égal.

Pour conclure, Anne Hidalgo, Maire de Paris se joint à moi pour vous remercier d’avoir choisi notre Ville et nous vous souhaitons de passer une belle année, une année de travail fructueux mais aussi d’échanges, de plaisir et de découvertes.

Boris Jamet-Fournier, conseiller de Paris et conseiller de Paris Centre

Merci, Madame la Maire.

Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs les Présidents et Vice-Président·e·s d’Université,

Monsieur le Directeur, cher Saadi,

Cher·e·s Chercheuses et Chercheurs,

Cher·e·s membres de l’équipe de l’IEA,

Cher·e·s toutes et tous,

Je suis Boris Jamet-Fournier et je représente ce soir Ariel Weil, le Maire de Paris Centre. Il est malheureusement retenu ce soir aux côtés de notre Secrétaire d'État chargé de la Transition numérique et des Communications électroniques, avec lequel il participe à un événement sur la 5G. J’ai accompagné Ariel aux événements de présentation des deux dernières promotions de l’IEA et je sais combien il aurait aimé être là tant nous avions apprécié ces moments d’échanges. Je souhaite évidemment commencer par vous féliciter—vous, les chercheuses et chercheurs de cette promotion d’avoir été sélectionné·e·s après un processus que je sais long et exigeant.

Depuis juin dernier, je suis Conseiller de Paris, en charge pour Paris Centre du budget participatif, de la participation citoyenne, des Conseils de Quartier et de l’innovation. Selon moi, il est tout à fait cohérent d’être en charge de l’implication des citoyennes et des citoyens dans la vie de la cité et de l’innovation ; cette participation se doit d’être innovante et l’innovation—pour ce qui vous concerne, la science—ne peut être que citoyenne.

Je souhaite donc la bienvenue et vous rappelle que vous êtes ici, à Paris, chez vous.

Vous êtes chez vous à l’Hôtel de Lauzun, un magnifique lieu vous offrant des conditions incroyables pour travailler et avancer dans vos recherches. On ne sait pas si un séjour à l’Hôtel de Lauzun est authentiquement parisien, parce qu’il correspond au cliché de la belle bâtisse française avec une incroyable hauteur sous plafond ou, au contraire, très éloigné de ce qui fait le quotidien des Parisiennes et des Parisiens authentiques—toutes et tous ne profitent pas, j’en ai bien peur, d’hôtels particuliers comme celui-ci. Je vous invite à aller à leur rencontre ! La vie des gens dans notre ville, de notre ville, c’est désormais, votre vie aussi.

Vous êtes chez vous à Paris Centre, quatre arrondissements qui comptent de nombreuses Institutions de recherche avec lesquelles vous pourrez travailler, des bibliothèques, des cafés, des musées et des boulangeries… tout ce qu’il faut pour produire une bonne recherche ! Vous le savez peut-être, la Mairie de Paris Centre est friande de recherche et d’expérimentations. D’ailleurs, Ariel est économiste et, moi-même, je travaille dans le monde de la recherche dans la vie civile. Alors, n’hésitez pas ! Sollicitez-nous ! Proposez-nous des projets et des collaborations. Nous vous accueillerons pour en discuter comme nous l’avons fait avec une chercheuse d’une promotion précédente, Marylène Lieber, sociologue, professeure en études de genre, avec laquelle nous avons réalisé un superbe projet sur la place des femmes dans l’espace public. Je l’avais rencontrée lors de la présentation de sa promotion et c’est de notre discussion qu’est né ce projet tout à fait étonnant.

Vous êtes enfin chez vous à Paris. Paris est une ville qui aime et soutient la recherche : elle est la première ville au monde en matière d’investissement en recherche et développement. Elle est aussi classée deuxième ville universitaire au monde. La Ville de Paris soutient l’Institut, Paris Centre collabore avec lui et nous comptons bien que ce partenariat se poursuive !

Vous l’aurez compris, nous aimons l’Institut, et vous aussi, je pense, l’aimez pour les mêmes raisons.
Son excellence.
Son caractère transdisciplinaire.
Son cadre proprement extraordinaire.
Les paris un peu fous qui naissent dans la tête de son directeur, que je salue à nouveau chaleureusement.

Je vous renouvelle mes félicitations les plus sincères et je conclus par une citation d’Henri Michaux : « Toute avancée de la science créé une nouvelle ignorance ». Alors, avec beaucoup d’enthousiasme, je vous souhaite, cette année, de créer beaucoup d’ignorance !

Merci

Dominique Schnapper, présidente de l’IEA de Paris

La cérémonie de la présentation des nouveaux résidents de l’IEA est chaque année un moment particulièrement heureux de la vie collective de l’Institut. C’est l’occasion de faire la connaissance des nouveaux résidents et d’envisager les rencontres intellectuelles qui vont s’échelonner dans l’année, d’échanger projets et réflexion avec eux ainsi qu’avec les responsables de la mairie de Paris et les présidents des institutions avec lesquelles nous collaborons.

Cette année cette rencontre, comme beaucoup d’autres de nos projets, prend une forme inédite. Je ne sous-estime pas les inconvénients qui en résultent pour beaucoup d’entre vous. En ce qui me concerne, quels que soient les avantages de l’informatique dans ces circonstances, il me paraît évident que, pour certaines relations, rien ne remplace la présence réelle. C’est le cas lorsqu’il s’agit de se connaître et de se reconnaitre. Et pour le dire tout simplement, je regrette profondément de ne pas être là, dans les beaux bâtiments de l’IEA, avec vous tous·tes réuni·e·s.

Je compte bien toutefois que nous aurons l’occasion de nous retrouver « en vrai » comme disent les enfants. Je le souhaite d’autant plus que le programme de cette année me paraît particulièrement attirant, thrilling dirait nos amis anglophones.

Ce qui frappe en lisant ces projets, tous d’une haute qualité scientifique, c’est combien ils participent aux interrogations que nourrissent nos sociétés sur leur destin. Les recherches sur la décomposition ou la fin possible des démocraties, sur les dangers que les mafias et les violences font courir à son fonctionnement comme sur leur possibilité de répondre aux défis de la transition écologique sont évidemment au cœur de la réflexion de nous tous, et si vous me pardonnez, tout particulièrement de la mienne. Vous n’évitez ni les sujets douloureux ni les questions dites sensibles, en traitant de la traite transatlantique des Africains, de la guerre d’Algérie et de ses suites ou de la Shoah dans les rues de Paris de la Seconde Guerre mondiale. Vous n’ignorez ni les problèmes de l’enseignement ni ce que nous révèlent les débats sur la bioéthique. Je suis aussi très sensible au fait que plusieurs d’entre vous, philosophe, spécialistes des neurosciences cognitives ou sociales, apportent leur contribution au programme créé et développé par Gretty Mirdal, notre première directrice, « Cerveau, culture et société », à la rencontre avec historiens et philosophes des sciences. Et puis nous pourrons penser notre avenir immédiat avec les économistes, en ce moment nous avons besoin de leur aide !

Et parce que les problèmes les plus récents et les plus chauds ne peuvent être compris que s’ils sont inscrits dans l’histoire la plus ancienne, je me réjouis de voir l’un d’entre vous traiter de la médecine dans le talmud, je ne doute pas que cette érudition soit, elle aussi, et à sa façon, utile durant la période que nous traversons. Les médecins et la médecine sont l’objet de critiques acérées en période de pandémie, peut-être les talmudistes auront des réponses à nous donner. Nous comptons sur eux.

Quels que soient les inconvénients de la période de pandémie, je ne doute pas qu’avec l’appui de l’admirable équipe responsable de cette maison, vous saurez tirer tout le profit d’un séjour de recherche, sans contraintes administratives extérieures, où vous pourrez rencontrer à l’Institut et dans les universités du grand Paris tous ceux dont vous avez lu les travaux sans les avoir jamais rencontrés.

Nous, nous saurons profiter de votre présence pour apprendre, pour réfléchir, pour échanger. Il ne faut tout de même pas qu’un virus empêche la vie intellectuelle de se développer. Nous ferons tout ensemble pour qu’elle reste cette année vivante et fructueuse.

Bon séjour.

30 Oct 2020 13:30
Non
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