Avant-dire. La genèse écrite des genres oraux

Séance du séminaire général de critique génétique de l'ITEM, organisée par Irène Fenoglio et Nathalie Ferrand (ITEM, ENS/CNRS) à l'IEA de Paris.

La séance "Avant-dire. La genèse écrite des genres oraux" est consacrée à la présentation du numéro 39 de la revue Genesis.

Intervenants :

• Gilles Philippe (Université de Lausanne)
• Rudolf Mahrer (Université de Lausanne)
• Jean Bourgault (Lycée Condorcet Paris)

Présentation

Sous le titre « Avant-dire. La genèse écrite des genres oraux », la livraison 39 de la revue Genesis est consacrée aux documents préparatoires des prestations formelles qui relèvent de l’« éloquence », voire de l’« écrit parlé » : prédication, harangue, plaidoyer, oraison funèbre, discours de commémoration, discours politique, discours parlementaire, plaidoirie judiciaire, leçon inaugurale, conférence savante, discours de réception, etc. Or, si le texte écrit pour être dit embarrasse, c’est qu’un document fait toujours défaut : la parole vive, saisie dans l’instant même, et qui est l’état « final » à l’aune duquel l’avant-dire devrait être considéré. Ce manque ne doit cependant pas arrêter toute réflexion, et l’on essaiera de recenser les principales questions qui se posent. Le brouillon de l’oral diffère-t-il matériellement et linguistiquement du brouillon de l’écrit ? Jusqu’à quel point anticipe-t-il la prestation orale et de quelle façon ? Son statut pragmatique est-il le même que celui d’un avant-texte ordinaire ? Est-il symétrique au cas inverse du « brouillon oral » d’un texte écrit ? Comment s’articule-t-il aux évolutions des imaginaires sociaux de l’écrit et de l’oral ? Comment gère-t-il sa possible double finalité, dès lors qu’une conférence ou un discours, par exemple, sont appelés à être publiés, et que l’avant-dire est aussi un avant-texte au sens habituel du terme ?