La perception mise en mouvement : Arts visuels, anthropologie et philosophie de 1850 à 1914
Dans le cadre du séminaire : Anthropologie, d’hier à aujourd’hui proposé par Claude IMBERT (Professeur au Département Philosophie de l’École Normale Supérieure), poursuivant le thème général de son séminaire, Michaël Zimmermann donnera les deux dernières séances.
Vendredi 3 avril 2009 de 10h à 13h et vendredi 10 avril 2009 de 10h à 13h
À l'époque classique des statues pondérées selon les règles du contraposto, la mise en mouvement des figures, par rapport à leur statut dans une immobilité équilibrée, était perçue comme une difficulté cherchée. Quand Edgar Degas, par contre, arrête le mouvement de danseuses ou de chevaux, de femmes dans un tub ou de chanteuses de café-concert, l'artifice réside dans une action opposée, c'est-à dire dans l'arrêt de corps continuellement mouvementés dans le médium de la peinture. Le projet vise à analyser ce changement de paradigme, qui ne concerne pas seulement la représentation du mouvement, mais aussi le mouvement de la perception même. Arrêter ce mouvement, c'est une nécessité de tous les médias visuels avant l'invention du cinéma. Bien avant l'invention du cinéma, la kinesis de la perception qui ne peut que se perpétuer était l'objet de découvertes et de discussions soit dans la physiologie des organes sensuels, soit dans l'anthropologie médicale et philosophique, soit dans l'expérimentation scientifique et médiatique, soit dans les arts visuels.
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La perception mise en mouvement : arts visuels, anthropologie et philosophie de 1850 à 1914 01 novembre 2008 - 30 juin 2009 |
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