Réflexions sur le rejet de la réforme constitutionnelle
Michela Nacci, "Réflexions sur le rejet de la réforme constitutionnelle", Fellows : L’Italie après le référendum, RFIEA, n° 17, December 2016.
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Le référendum constitutionnel italien proposé par le gouvernement de Matteo Renzi le 4 décembre 2016 a profondément déchiré l’Italie. En lieu et place de débats sereins et d’échanges d’arguments, les Italiens ont eu droit à une véritable propagande menée tambour battant par les deux camps. Rien de surprenant à cela : le débat, plutôt que de porter sur la réforme constitutionnelle, a principalement porté sur l’action politique du gouvernement de Renzi. N’ayant pas réussi à obtenir la majorité des deux-tiers au Parlement, le président du Conseil a été dans l’obligation de procéder à un référendum pour faire approuver sa proposition de réforme constitutionnelle. Son tort a été de personnaliser ce référendum au début de la campagne, l’envisageant in fine comme une approbation de son action politique, en liant
la victoire du non à son éventuelle démission. Ceci lui est unanimement reproché à présent mais il était difficile pour lui de procéder autrement après 30 mois en responsabilité.
Au cours des dernières semaines de campagne, quasiment personne n’a souhaité parler du fond du sujet – la réforme en elle-même – qui ne modifiait que superficiellement la Constitution. En effet, en plus du fait que ce n’était pas la première réforme constitutionnelle, elle ne concernait que douze articles de la Constitution sur les 139 qu’elle compte.
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The character of democracies. Essay on Gustave de Beaumont 01 November 2012 - 31 July 2013 |
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