Rodolphe de Koninck
Rodolphe De Koninck détient une Licence ès Lettres de l’université de Bordeaux (1965), une Maîtrise ès Arts (MA) de l’université Laval (1967) et un PhD de l’université de Singapour (1970). De 1970 à 2002, il a été professeur au département de géographie de l’université Laval à Québec.
Il est l’auteur de vingt livres et directeur de publication d’une vingtaine d’autres. Il a signé plus de 200 articles scientifiques parus dans une trentaine de revues. Les résultats de ses recherches portant sur l’Asie du Sud-Est, dont Agricultural Modernization, Poverty and Inequality (avec D.S. Gibbons et I. Hasan, Londres, Gower, 1980), Malay Peasants Coping with the World (Singapour, ISEAS, 1992), Singapour. Un atlas de la révolution du territoire (Montpellier, Reclus, 1993), Le recul de la forèt au Viet Nam (Ottawa, CRDI, 1999), et Malaysia, la dualité territoriale (Paris, Belin, 2007) constituent une partie importante de son oeuvre.
En 1994, paraissait chez Masson à Paris son L’Asie du Sud-Est dont une nouvelle version est parue chez Armand Colin en 2005. Quant à son Le Monde à la Carte, publié initialement en 1990 (Québec, Presses Inter Universitaires), il a fait l’objet de cinq éditions, la dernière parue en 2004. Ce livre accompagnait un cours télévisuel du mème nom comprenant treize leçons d’une heure. Ce cours a été diffusé régulièrement de 1990 à 2006, tant au Canada, sur deux chaînes nationales, qu’à l’étranger (TV5 International, Paris). Au total, cette série a été diffusée plus de soixante fois.
Rodolphe De Koninck a été professeur invité à l’université de Montréal en 1975, à l’Université internationale de Shanghai en 1983, à l’Université de Genève et à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales à Paris (respectivement en 1987 et 1988) et à l’université nationale de Singapour en 1997. Il a également été chercheur invité à l’Universiti Sains à Penang en Malaysia, à l’Universitas Sjiah Kuala à Banda Aceh en Indonésie, à l’Institute of Southeast Asian Studies à Singapour ainsi qu’au Centre d’Études de Géographie Tropicale de Bordeaux.
Il a occupé le poste de rédacteur des Cahiers de géographie du Québec de 1982 à 1990. En 1990, il a été élu membre de la Société royale du Canada. Cette mème année, il obtenait pour deux ans (1991-1992) une bourse de recherche Killam du Conseil des Arts du Canada. De 1995 à 1999, il a agi à titre de président du Conseil canadien des études sur l’Asie du Sud-Est.
En 1998, il a reçu le prix Jacques Rousseau de l’ACFAS (interdisciplinarité), et en 1999 le prix Innis-Gérin (sciences humaines) de la Société Royale du Canada.
En juillet 2002, il a joint les rangs de l’université de Montréal à titre de titulaire de la Chaire de recherche senior du Canada en études asiatiques. Il est ainsi rattaché au Centre d’études de l’Asie de l’Est, tout comme au département de géographie, où il enseigne.
Global cropland expansion has been closely linked to the history of agriculture itself. However, over the recent decades, this expansion has slowed down considerably, been interrupted or even reversed, except, noticeably, in Brazil and Southeast Asia. In the latter region – inhabited by some 600 million people – not only has it been very intense since the late 19th century, it has further accelerated since the 1960s. Combined with the green revolution and related crop intensification, territorial expansion, which concerns most crops, and in particular commercial ones, such as coffee and oil palm, has several consequences. On the one hand, it generates major land use and environmental transformations, particularly forest depletion. On the other, it greatly influences local communities, among which labour relations are literally overhauled and new forms of migrations activated. Until recently, agricultural expansion had, in large part and throughout most of the region, been planned and managed by the states, in their pursuit of a number of national goals. These were either economic, political when not geopolitical, as well as social in nature. However, since the 1990s in particular, the control over this dynamic process is being transferred to large private plantations, which are themselves under the command of agribusiness multinationals. The current patterns of crop expansion have little to do with social imperatives, but a lot with global market demand, including for agro fuels, as well as with land grabbing. It is this new and dangerous form of “development,” which does not only concern Southeast Asia, which will be the object of a critical analysis.
Talk by Rodolphe de Koninck (Paris IAS fellow) |
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