Comment les sociétés réagissent au terrorisme ? Etude historique et comparative entre la France, l’Allemagne et l’Italie au XIXe s.
Présentation de Heinz-Gerhard Haupt (IEA de Nantes) commentée par Gilles Ferragu (Université Paris Ouest Nanterre La Défense).
"Comment les sociétés réagissent au terrorisme ? Etude historique et comparative entre la France, l’Allemagne et l’Italie au XIXe siècle" - Projet de recherche de Heinz-Gerhard Haupt
Comment des sociétés réagissent-elles face au terrorisme ? En confrontant les réactions des sociétés allemande, francaise et italienne à la première vague de terrorisme anarchiste dans les dernières années du XIXe siècle, le projet entend analyser dans les différents Etats concernés les sémantiques utilisées pour décrire les actes violents, la perception des violences, ainsi que la réaction juridique aux attentats. Dans celle-ci entrent les lois adoptées et modifiées, les attitudes des juges et l’importance des procès qui ont été organisés au cours de l’époque étudiée. Enfin, il importe de savoir si les actes terroristes ont provoqué un sentiment de panique dans les populations, et dans quelle mesure ils ont stabilisé l’ordre public existant ou, au contraire, entrainé une mise en question de celui-ci. Situant ce contexte précis dans une longue durée, le projet entend saisir si s’est établie une tradition qui, dans les années 1970 et 1980, réapparaitrait dans les trois pays étudiés.
Heinz-Gerhard Haupt est né en 1943 à Göttingen. Il a poursuivi des études d’histoire, de sciences politiques et de Français à l’Université de Göttingen, à l’Institut d’études politiques et à l’Université libre de Berlin. Là il a obtenu son doctorat avec une thèse sur le rapport entre nationalisme et démocratie en France durant la Restauration. En 1974 il a obtenu une chaire d’histoire à l’Université de Bremen où il enseigna jusqu’à 1993. De 1993 à 1998 il fut Professeur à l’Université de Halle dont il reconstruit le département d’histoire. De 1998 à 2012, il occupa la chaire d’histoire sociale à l’université de Bielefeld. Il passa des longues années en dehors de la communauté académique allemande : en 1985, puis de 1987 à 1989 il fut professeur associé à l’Université Lyon 2 Lumière ; en 1986 il occupa la chaire allemande à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales ; de 1989 à 1993, il fut professeur titulaire de la chaire d’histoire européenne à l’Institut universitaire européen (IUE) de Florence. De 1999 à 2000, il fut adjunct professor à la Columbia university de New York et fellow du Davies Center à l’Université de Princeton. De 2003 à 2012, il fut à nouveau professeur d’histoire européenne à l’IUE de Florence.
Bibliographie sélective
2010.(Ed.), Control of Violence.Historical and international perspectives on violence in modern society, with Wilhelm Heitmeyer et.al., New York: Springer.
2009.(Ed.), Comparative and transnational history. Central European approaches and new perspectives, with Jürgen Kocka, New York: Berghahn Books.
2004. Konsum und Handel. Europa im 19. und 20. Jahrhundert, Göttingen: Vandenhoeck & Ruprecht.
1995. The Petite Bourgeoisie in Europe 1780-1914. Enterprise, Family and Independance, with Geoffrey Crossick London: Psychology Press.
1993. Histoire sociale de la France depuis 1789, Paris.
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From Revolutions to World Wars; Crime, Justice and State in Western Europe (1750-1950). A contribution to a transnational history of crime and criminal justice. 01 September 2015 - 30 June 2016 |
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