Marc Domingo Gygax
Marc Domingo Gygax est professeur d’études classiques à l'Université de Princeton. Il a enseigné à l'Université de Tübingen et à l'Université libre de Berlin, et a obtenu des bourses de recherche de l'Université de Californie (Berkeley), du Center for Hellenic Studies de Washington et de l'Université de Barcelone. En 2017, il a été colauréat du Runciman Book Award de la Anglo-Hellenic League pour sa monographie intitulée Benefaction and Rewards in the Ancient Greek City. The Origins of Euergetism (Cambridge, 2016), qui explore les origines des dons volontaires effectués par de riches citoyens et étrangers aux anciennes cités-États grecques, et l’ultérieure reconnaissance réciproque et formelle de ces dons et services comme des bienfaits.
Sujets de recherche
Histoire de l'Antiquité grecque, en particulier celle de la Grèce archaïque, d'Athènes à l'époque classique et de l'Asie Mineure à l'époque hellénistique ; anthropologie historique ; épigraphie grecque ; historiographie ancienne et contemporaine, ainsi que théorie de l'histoire.
Le don dans la société grecque antique
Ce projet consiste en une étude sous forme de livre, intitulée provisoirement Gift-Giving in Ancient Greek Society, qui examine les principes fondamentaux et l'évolution de la pratique du don dans le monde grec. Mon intérêt pour ce sujet découle principalement de mes travaux sur l'évergétisme grec, à savoir les dons volontaires effectués par de riches citoyens et étrangers aux cités-États et la reconnaissance réciproque de ces dons et services comme bienfaits.
Depuis la publication de l’Essai sur le don par Mauss (1924), le thème du don occupe une place centrale dans les travaux des spécialistes de l'anthropologie culturelle et sociale, des sociologues, des économistes et des philosophes. L'importance de cette pratique est plus facilement observable dans les cités de l'époque archaïque, où l'absence d'une économie monétaire développée et la faiblesse des institutions publiques poussaient les individus à avoir davantage recours aux dons pour parvenir à leurs fins. La société grecque, que Mauss n'aborde pas dans son essai, représente en ce sens un cas particulièrement intéressant. D'une part, parce que de nombreuses sources littéraires, épigraphiques et archéologiques nous sont parvenues, d'autre part, parce que les règles et le langage liés à la pratique du don jouaient un rôle important dans les interactions quotidiennes entre les individus, ainsi que dans les relations entre le peuple et l'élite ou entre les communautés locales et les agents externes. En outre, si le processus du "donner" et du "recevoir" est essentiel pour comprendre la civilisation grecque (bien plus que pour la civilisation romaine), il éclaire également, de deux manières au moins, le rôle du don dans le monde occidental contemporain. D'une part, par contraste : la pratique grecque était caractérisée par une forte réciprocité, tandis que les comportements contemporains sont résolument marqués par la morale chrétienne ; et d'autre part, d'un point de vue "généalogique" : en dépit de leurs différences, la conception chrétienne du don trouve ses racines en Grèce et présente d'importantes continuités avec les pratiques préchrétiennes. Je tente dans mon ouvrage de déterminer les schémas récurrents et les principes qui sous-tendent le large éventail d'actions humaines liées à la pratique grecque du don.
Communication de M. Domingo Gygax, résident 2017-2018 de l'IEA de Paris Marc Domingo Gygax présente son projet de recherche à l'occasion du séminaire interne hebdomadaire Communication de M. Domingo Gygax, résident 2017-2018 de l'IEA de Paris Communication de M. Domingo Gygax, résident 2017-2018 de l'IEA de Paris Communication de M. Domingo Gygax, résident 2017-2018 de l'IEA de Paris Communication de M. Domingo Gygax, résident 2017-2018 de l'IEA de Paris Communication de M. Domingo Gygax, résident 2017-2018 de l'IEA de Paris |
Cambridge University Press |
Projet de recherche : "Le don dans la société grecque antique" |