Camila Perruso
Camila Perruso est maîtresse de conférences à l'Université Paul-Valéry Montpellier 3 (ART-Dev) et chercheuse affiliée à l'Institut d'études juridiques et philosophiques de la Sorbonne (CNRS/Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne).
Elle est titulaire d'une thèse de doctorat intitulée "Le droit à un environnement sain en droit international" de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne en cotutelle avec l'Université de São Paulo (2019). Elle a été chercheuse-résidente de l'IEA de Nantes (2020-2021) sur un projet intitulé "Crossing systems, crossing knowledge - indigenous peoples and environmental protection, et membre du Centre d'études et de recherche de l'Académie de droit international de La Haye en 2022. Ses recherches portent sur l'interaction entre les droits de l'homme, l'environnement et le changement climatique. Elle travaille également sur la participation des peuples autochtones à l'élaboration des normes environnementales.
Sujets de recherche
Droit international, sciences sociales, transition écologique
Métamorphoses du (des) droit(s) ? Une exploration critique des frontières planétaires et de leur signification pour le droit de l'environnement.
(projet collaboratif, récompensé par une bourse de recherche NetIAS, programme Constructive Advanced Thinking, 2021-2024)
Les conséquences du changement climatique nécessitent une transition vers la durabilité. À l'ère de l'Anthropocène, les scientifiques du système terrestre ont identifié en 2009 une manière influente de réfléchir à ce que signifie la durabilité en termes plus pratiques grâce aux "frontières planétaires". Ce concept fait référence à neuf seuils biophysiques interdépendants, considérés comme de véritables limites à ne pas franchir pour éviter des changements abrupts, non linéaires, potentiellement catastrophiques et largement imprévisibles dans l'environnement et sur la planète. Cependant, sept limites planétaires ont déjà été transgressées. Les scientifiques ont proposé de s'éloigner des analyses essentiellement sectorielles des limites à la croissance visant à minimiser les externalités négatives, pour s'orienter vers l'estimation d'un "espace de fonctionnement sûr" pour le développement humain. Mais comment ce concept de limites planétaires peut-il être rendu opérationnel dans les sciences sociales et le droit ?
Pour explorer le potentiel de ce concept dans les sciences sociales et le droit, l'équipe vise à mettre en évidence trois domaines clés : La biodiversité et les interactions climatiques, la santé et l'environnement, et les technologies et la science. Pour chaque problématique, trois grilles de lecture critique du/des droit(s) de l'environnement, c'est-à-dire des différents domaines du droit international et national qui protègent l'environnement, du droit des droits de l'homme, du droit économique, etc., sont appliquées, en articulant les items : identification des acteurs, processus de participation et émergence de solutions. Le projet interdisciplinaire proposé (droit et sciences sociales) est motivé par un sentiment d'urgence à réagir dans toutes les disciplines.
Publications clés
- « L’ambition de et dans l’Accord de Paris », in Climate Change and the testing of International Law, Den haag Academy of International Law, Center for Studies and research, Jacqueline Peel & Sandrine Maljean-Dubois (Eds.), forthcoming 2023.
- La société écologique : normes et relations, with Rémi Beau, Christel Cournil et al, Paris, Les liens qui libèrent, 2023.
- Sur les chemins d’un Jus commune universalisable, with Mireille Delmas-Marty & Kathia Martin-Chenut (Eds.), Mare et Martin, 2021.
Workshop en ligne, organisé par le Groupe "Constructive Advanced Thinking" piloté par Marion Lemoine-Schonne, en résidence à l'IEA |
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